Les
aventures de Silvie et Yves au Maroc
Du
22 mars au 13 avril 2013
Au Maroc, c'est un dépaysement garanti, nous allons plonger dans le temps, la foule, les odeurs, les couleurs ..... |
Bon
matin à vous tous mercredi le 20 mars 2013
Il
ne reste que deux dodos et nous nous envolons vers le Maroc où nous
visiterons surtout les villes impériales. Nous avons la chance
d'avoir un vol direct et seulement 4 heures de décalage horaire.
Voici
les grandes lignes de notre voyage.
Arrivée
à Casablanca (capitale économique) à 6h30 le matin. Après environ
2 heures de train nous arriverons à Rabat (capitale politique) pour
quelques jours. Je vais en profiter pour revoir ma copine Josie qui
est une Française mariée à un Marocain. J'ai rencontré Josie lors
de mon premier voyage au Maroc en ... 1979. Elle est venue avec sa
famille au Québec en 1998 et nous sommes toujours restées en
contact.
Nous
avons loué une chambre dans un Ryad. Un Ryad est souvent une
vieille, grande maison traditionnelle, laissée un peu à l'abandon.
Achetée et restaurée, souvent par des Européens qui louent les
chambres aux touristes. Il y en a de plus en plus au Maroc. Pour la
plupart, elles ont gardé leur charme traditionnel avec la cour
intérieure, la fontaine et la terrasse sur le toit. En général, il
y a 4-5 chambres, petit déjeuner inclus et, ÉVIDEMMENT, toilette et
douche dans la chambre.
Départ
mercredi pour Fès où on rayonnera, probablement, vers Meknès,
Volubilis et Moulay Idriss. Ensuite, départ vers Marrakech, suivra
quelques jours à Essaouira sur le bord de la mer.... l'Atlantique,
retour à Casablanca pour prendre l'avion samedi le 13 avril. Et
aussi surement plein de petites surprises, nous sommes très ouverts
aux occasions qui se présenteront tout au long de notre voyage.
Le
transport se fera surtout par train, avec un peu de bus. Il est
évident que ce ne sera pas comme la première fois où j'étais en
sac à dos, étudiante, pas très riche. Là, il y aura du confort et
dans les transports et dans les Ryads. Je me souviens très bien des
périples en bus et je préfère oublier les hôtels.
Les
villes du Maroc ont certainement beaucoup changé depuis plus de 30
ans mais, dans les médinas et les souks, je ne pense pas car là, le
temps est arrêté.
Dépaysement
garanti, nous allons plonger dans le temps, la foule, les odeurs, les
couleurs, les ânes..... j’essaiyerai de mettre des photos sur
Facebook.
Au
plaisir de partager encore une fois notre périple avec vous et au
plaisir de vous lire
Silvie
et Yves
xxx
Dépaysement
total Samedi le 23 mars 2013
Salut les
amis
Nous
sommes à Rabat, il est 9 heures.
Hier,
nous avons décidé de prendre un taxi pour nous rendre à l'aéroport
et ce fut une excellente idée, pour quelques dollars de plus c'est
une économie de temps et.... d'énergie.
Le
vol s'est très bien passé, vive les vols de nuit, le temps passe
vite. Un petit avion, 300 passagers seulement. Ça été quand même
assez rapide lorsque nous sommes arrivés à Casablanca. On a échangé
quelques euros pour des dirhams afin de prendre le train, direction
Rabat. Impossible d’avoir des dirhams à Montréal!!
Dans le train, nous
avons rencontré 2 jeunes filles venant du Niger mais étudiant à
Rabat. Elles nous ont été de bons conseils alors ça bien été
pour notre transfert.
Notre
logeur nous avait bien indiqué comment nous rendre à pied de la
gare.
Le
temps était gris, quelques gouttelettes mais nous nous sommes
très bien rendus dans notre petite impasse. Nous sommes dans la
médina, impossible de comparer avec quoique ce soit chez nous.
Très
très bien notre Riad, le Riad Dar Soufa, une grande chambre qui
donne sur la cour intérieure. La dame, Française, nous attendait
avec un bon café et plusieurs variétés de biscuits délicieux,
nous en avons vu une très grande quantité dans la médina par la
suite. Nous n'avons pas pu voir la terrasse sur le toit car il s'est
mis à tomber des clous, grosse pluie accompagnée de tonnerre. Nous
étions bien à l'abri. Un temps idéal pour faire une petite sieste.
On
a pu parler à mon amie Josie. On doit se rappeler demain matin
en espérant que le temps sera plus clément.
La
pluie cesse, on part à l'aventure. On voulait remplir un petit
creux, on a regardé ce que les gens mangeaient. Difficile à
décrire, du riz, mélangé avec des épices, un oeuf, une tranche de
fromage, servi dans un pain genre hamburger. Une seule table à
l'intérieur, des petits bancs en plastique, tout le monde autour. On
a fait une petite jasette avec 2 jeunes filles. C'était délicieux,
très gouteux.
On
s'est promené un peu mais là, le ciel est devenu noir, le vent
s'est levé, vite vite à la maison... un autre déluge alors
pourquoi pas une autre sieste.
Nous
sommes repartis vers les 7 heures, un peu de pluie mais on a pu voir
que la lune est au 3/4. On va espérer que le soleil sera au
rendez-vous demain.....
Comment
vous décrire ce que nous avons vu. Rien à voir avec l'après-midi,
une médina très vivante, un monde fou, c'est piéton, heureusement
mais il y a quand même quelques motos, vélos et même, quelque
fois, des autos.
Même
le centre de la rue est occupée par des marchands. WOOOOW c'est
incroyable.
Nous
sommes allés à l'intérieur du Marché Central, on a vu des poulets
suspendus sans leur plume, des boeufs entiers sans la tête
heureusement, des cochons suspendus eux-aussi avec leur queue.....
impossible à imaginer à Montréal.... pas d'odeurs et pas de
mouches.
Ce marché se nomme le Marché Central. La viande et suspendue et la grande surprise est qu'il n'y a pas d'odeur, pas de mouches. |
De
grosses oranges, des légumes que nous connaissons, d'autres non.
C'est fascinant.
Il
faisait noir donc l'intérieur des boutiques est éclairé, on peut
mieux voir. C'est une médina pour les locaux, pas pour les
touristes, vraiment intéressant, il y a beaucoup de boutiques de
magnifiques vêtements traditionnels. Demain je vais avoir plusieurs
questions pour Josie. S'il y a tant de boutiques c'est parce que les
gens les portent ces beaux vêtements, ils ne sont pas pour aller
travailler, c'est trop beau, pour des mariages.... afin à suivre.
Pour
souper, nous avons mangé dans un resto avec de vraies tables, du
poulet délicieux et nous avons terminé avec un thé à la menthe.
On s'est promené, la plupart des gens parlent français, c'est
facile pour échanger.
Dimanche
avec Josie et Tewfik le 24 mars 2013
Dimanche
matin, petit soleil, Tewfik nous téléphone afin de nous donner
rendez-vous, nous sommes dans la médina piétonne, eux viennent nous
chercher en auto, ça ne fait qu'une journée que nous sommes ici
mais, après quelques discussions, je finis par comprendre où ils
viennent nous chercher.
La
dernière fois que nous nous sommes rencontrés, c'était en 1998 au
Québec. Ça faisait bizarre mais ils sont tous les deux très très
sympathiques. Nous sommes allés marcher près du fleuve (oued) où
ils ont aménagé une belle promenade. De l'autre côté du fleuve on
voit Salé, la banlieue de Rabat. Il y avait de petites barques de
pêcheurs, les hommes réparaient leur filet. On voyait, tout près,
la Kasbah des Oudayas qui est toute blanche et bleue mais que nous ne
visiterons que lundi. La Kasbah est sur l'océan Atlantique, on
voyait très bien les vagues se briser... ah la mer....
Nous sommes sur un bras de l'Océan Atlantique où les pêcheurs réparaient leur filet. On voit la kasbah des Oudayas au loin. |
Il y avait aussi une belle promenade qui a été aménagée il n'y a pas très longtemps. |
La kasbah des Oudayas avec son minaret... et les palmiers. |
On
s'est promené un peu en auto et Josie commentait, nous montrait les
endroits que nous pouvons faire à pied et préférait nous emmener
plus loin. Il reste encore une cathédrale de l'époque française et
elle est toujours en fonction. Pas très imposante ce qui est rare
quand on pense à plein d'autres que nous avons vues ailleurs.
À
la sortie de la ville, nous avons visité la nécropole de Chellah.
La nécropole a été construite sur une ancienne cité romaine (mais
ils sont partout ces Romains!!) afin d'abriter des tombeaux de
Sultan et de leur famille. Il y a longtemps que les Sultans enterrent
leurs morts ailleurs donc, aujourd'hui il reste surtout des ruines
mais c'est dans un beau parc très vert avec vue sur la vallée. Il y
avait plein de cigognes avec leurs petits dans leur nid, quel beau
spectacle.
La nécropole de Chella a été construite afin d'abriter des tombeaux de la dynastie mérinide. Mais il y a longtemps que les Sultans enterrent leurs morts ailleurs. |
Les portes et les arches au Maroc sont de toute beauté et Silvie est bien contente de s'y retrouver. |
Nous sommes au printemps, c'est vert, il y a plein de fleurs, c'est agréable pour des Québécois qui viennent de quitter leur hiver. |
Yves admire des magnifiques fleurs blanches en forme de coupe inversée. |
Les tombes ont différentes tailles et sont regroupés par famille, certaines portent encore de riches décorations. Yves avec Josie et Tewfik |
Le ti-couple est bien content! |
On reconnaît les marabouts par la blancheur de leur mur. Ils abritent le corps d'un saint homme qu'on nomme aussi Marabout. Les marabouts attirent les cigognes qui y font leur nid. |
Plus bas, il y a
un bassin de pierre avec des anguilles sacrées, bassin alimenté,
selon la légende, par une source miraculeuse et il y aurait aussi un
poisson couvert d'or, c'est charmant les légendes.
Ensuite,
nous avons filé vers leur maison dans un nouveau quartier. Très
belle maison, originale, Tewfik est architecte et c'est lui qui l'a
construite. Les pièces ouvertes avec un magnifique escalier au
centre qui mène au 2e avec les chambres tout autour. Il y a des
grillages à chaque fenêtre, même les petites mais c'est beau, ça
fait comme une décoration alors on n'a pas l'impression d'être dans
une prison.... autres moeurs.
Nous
avons eu la chance d'avoir assez de soleil pour manger au jardin,
très mignon, avec des bambous pour séparer leur terrain des
voisins. Je leur ai parlé de notre bambou que nous avons à
St-Michel et que, chaque année, nous sommes très contents qu'il ait
survécu ah ah ah. De beaux palmiers aussi qu'ils ont plantés il y a
20 ans, en même temps que la construction de la maison. Des palmiers
dans la cour wooooow.
De
bonnes petites salades, une aux carottes, une autre au fenouil et une
aux tomates, le tout servi avec du pain, délicieux.... après les
salades, Josie est arrivée avec un tajine aux courgettes, nous qui
croyons que les salades étaient le repas....... c'était copieux et
délicieux.
Il
a commencé à faire un peu plus frais alors nous sommes entrés à
l'intérieur prendre le café et le dessert. Josie a essayé de
rejoindre sa soeur Maryse en France sans succès. J'aurai bien aimé
lui parlé. Les parents, il faut qu'on s'organise avec SKIPE.
Ensuite,
Tewfik avait un rendez-vous, on est allé le reconduire et Josie nous
a emmenés voir les potiers à Salé qui est de l’autre côté du
fleuve. Très intéressant, les artisans sont regroupés comme dans
un petit village. Nous avons vu de bien belles choses.
Josie
est venue nous reconduire près de la médina et nous avons fait le
reste à pied. Il y a du monde, c'est pire que le Marché Jean-Talon
un samedi après-midi d'été....... il faut s'y faire.
Nous
étions vraiment très contents de notre journée. On a pris un petit
repos et nous sommes allés souper dans un resto recommandé par le
Routard. Je pense bien que nous allons faire une petite note négative
au retour, c'était plus qu'ordinaire....
Retour
à la maison, douche et dodo
La Kasbah des Oudayas mardi le 26 mars 2013
La Kasbah des Oudayas mardi le 26 mars 2013
Allo
allo
Nous
sommes mardi après-midi mais je commence par vous raconter notre
journée d'hier.
Notre
Riad est très bien placé, il n'y a pas de mosquée tout près alors
pas d'appel à la prière qui nous réveille à l'aube, c'est plutôt
le coq et les oiseaux. Je croyais que c’était une volière mais je
ne l’ai jamais vue….. j’ai réalisé par la suite que, comme il
n’y a pas de toit, les oiseaux peuvent facilement entrer et au
lever du soleil, ils commencent à pipiter.
Copieux
petit déjeuner. Nous commençons par un jus d'orange fraichement
pressé, nous sommes en pleine saison, un vrai délice. Ensuite un
gros bol de salade de fruits, ce matin, c'était des pommes, kiwis,
framboises, bananes et j'en oublie certainement. Ensuite une belle
crêpe mince et aussi de petites crêpes très légères. Chaque
matin, nous avons des fruits, un petit pain et des confitures
différents et un très bon yogourt maison et un bon café. Très
copieux, on ne réussit jamais à tout manger.
Donc,
on décide de visiter la kasbah des Oudayas qui se trouve de l'autre
côté de la médina sur le bord de l'océan. Le site est habité
depuis l'époque romaine (encore eux!!). Les Oudayas étaient une
tribu de pillards. Heureusement, ils n'existent plus aujourd'hui.
Pour
se faire, nous prenons la rue des Consuls ainsi nommée car à
l'époque, les représentants de différents pays y étaient
installés et aussi, oui oui c'est vrai, au bout de cette rue, c'est
la grande place où il y avait le marché des esclaves et où les
Oudayas vendaient les Chrétiens aux Consuls. ouffff les gens
l'avaient échappés belle, je me revois en train de lire un livre
des mille et une nuit où des Européennes étaient enlevées sur les
bateaux par des pirates et revendues dans les Harems......
La rue des Consuls fait penser à la Plaza St-Hubert ah ah ah! |
La rue des Consuls fut ainsi nommée parce que des représentants étrangers y habitaient. Au bout de cette rue, i y a une grande place où on y vendait des captif chrétiens kidnappés en mer par les pirates. Les Consuls pouvaient racheter leurs concitoyens. J'imagine un conte des mille et une nuit où des Européennes étaient vendues dans les Harems.
Nous
commençons par visiter le Jardin des Andalous situé à l’entrée
de la Kasbah. C’est un jardin calme et tranquille, sur plusieurs
niveaux, de grands parterres verts, avec au milieu, au croisement des
allées principales, une fontaine, comme dans tout bon jardin
arabo-andalou qui se respecte. Nous sommes au début du printemps, il
n’est pas à sa pleine maturité mais pour nous, qui arrivons de
l’hiver québécois, ça fait du bien, c'est beau, tout est vert,
fleuri, de petits enfants jouent, le soleil est resplendissant, c'est
notre première journée chaude.
La kasba des Oudayas |
La kasba des Oudayas est une forteresse imprenable. C'est une ville dans une ville. Elle a été habitée par des Corsaires et aussi par une tribu de pillards, les Oudayas. Elle est protégée aussi par l'océan. Aujourd'hui, elle est toujours habitée et a gardé tout son charme. |
Une magnifique allée donne accès à la porte principale de la kasbach |
On peut aussi entrer par une porte de côté qui donne sur le Jardin andalou, un vrai havre de paix et de fraicheur avec sa muraille crénelée. |
Vous réalisez, ce sont des oranges!! |
Au
bout du jardin, nous avons accès à la Kasbah qui est tout en
escalier, blanche et bleue, petites rues étroites, encore habitées,
est-ce croyable, on se sent vraiment perdu. Le blanc est éclatant,
enfin, presque partout, c'est magnifique.
De magnifiques ruelles, blanches et bleues, en escalier. Le blanc symbolise l'unité et le bleu évoque la mer. |
Admirez les portes |
On
se perd mais c'est pas si pire, Yves est bon pour évaluer à peu
près où nous sommes.
Petit
repos au Riad et nous voilà reparti. Cette fois-ci, nous laissons la
médina pour aller voir la Tour Hassan et le mausolée de Mohammed V.
Il
faut bien manger, on trouve une rôtisserie, poulet rôti avec des
frites toujours accompagnées de riz. J'ai pris aussi une salade, pas
Yves. Je pensais à une petite salade de chou eh bien non, c'était
une grande assiette avec tomates, concombres, salade de carottes
râpées, betteraves, pommes de terre, laitue, une chance qu'on avait
commandé seulement une salade. C'était délicieux.
On
repart, on finit par trouver la tour qui est sur une grande esplanade
qui est gardée par des soldats sur de beaux chevaux blancs. Ils sont
bien sages et acceptent de se faire photographier.
Nous voici arrivé sur l'esplanade où se trouve la Tour Hassan. L'entrée est gardée par 2 soldats sur un cheval blanc. Ils se sont laissés photographier bien gentiment. |
La tour date du X11e siècle et n'a jamais été complété, ce devait être grandiose. Il voulait construire la plus grande mosquée au monde, les colonnes sont là mais à sa mort tout s'est arrêté et ce n'est resté qu'un rêve.
Le minaret n'a jamais été terminé le rêve grandiose de ce sultan non plus. Il voulait bâtir la plus grande mosquée au monde. Les travaux furent arrêtés à sa mort. |
Juste
à côté de la tour, il y a le mausolée de Mohammed V. Les 4 portes
sont gardées par des soldats armés mais, eux aussi, se laissent
photographier sans rien dire.
Le Mausolée de Mohammed V est en face de la tour. C'est un chef d'oeuvre d'art traditionnel marocain, un vrai bijou. |
Les 4 faces du Mausolée sont gardées par un soldat armé mais, sympathique. |
À
l'intérieur, il y a le sarcophage royal tout d’onyx blanc
pakistanais et 2 autres plus petits, ce
sont ses fils dont Hassan 11 qui était là en 1979. Aujourd’hui,
le roi est Mohammed V1.
Ce ne sont que des matériaux nobles. Le sarcophage royal est en onyx blanc, on voit au fond les tombeaux de ses 2 fils. |
Ils
sont placés sous une coupole d’acajou et de cèdre du Liban, dorée
à la feuille.
Au Maroc, il faut toujours regarder les plafonds qui sont de vrais oeuvres d'art. La coupole est d'acajou et de cèdre du Liban, dorée à la feuille. |
Juste à côté du mausolée, on retrouve une magnifique salle de réception de marbre blanc. |
On
revient au Riad et un peu plus tard pour faire la sieste.
Partout il y a de ces belles tables faites de mosaïques qui pèsent 3 tonnes donc, impossible à glisser dans une valise. |
Les déjeuners sont copieux et délicieux. En plus, nous sommes dans la saison des oranges. Jamais je n'ai bu d'aussi bon jus d'orange qu'au Maroc. |
Le soir, on va pas trop loin manger une
super soupe repas harira et, évidemment, un thé à la menthe. Le
resto a le WI FI donc on a notre ordi, au Riad, le wi fi va et
vient....
Ce
matin, Josie nous téléphone et nous prenons rendez-vous pour la fin
de la journée. Elle nous explique comment se rendre chez elle par le
tramway, youppie, on va prendre un transport en commun. Elle va venir
nous chercher au terminus. Elle demeure assez loin de la médina et
la circulation est très dense, c'est plus simple de se rendre par le
tram.
On
va à la gare acheter notre billet de train pour demain, nous
quittons pour MARRAKECH (c'est-y assez exotique!!!) où nous irons
passer Pâques (ça aussi ça fait exotique)
Quel
avantage que les gens parlent français, ça bien été, on a choisi
la première classe, on a 4 heures à faire.
Ensuite,
on s'informe et on achète les billets de tramway. Il fait chaud,
on marche au hasard dans ce quartier, on longe la muraille, c'est la
cacophonie, énormément de circulation, ça klaxonne. On finit par
franchir une porte dans la muraille, on marche un peu et on se
retrouve près du Marché Central. Non, ce n'est pas celui à côté
de chez nous, enfin, oui, mais un autre chez nous. Alors on s'écrase
sur une terrasse et on commande un thé à la menthe. Le serveur
était gentil, disons que c'est une denrée rare. Il nous sert chacun
une théière en faisant une blague. Lorsqu'il faut payer c'est plus
cher que ce que nous payons habituellement. Comme il est gentil, je
lui demande pourquoi, il réplique que c'est toujours ce prix-là, je
lui demande si c'est parce que nous sommes sur la terrasse que c'est
plus cher et c'est là que je réalise que c'est une théière et non
juste un verre de thé alors je comprends le prix. C'est bien qu'il
était gentil, sinon je n'aurai pas posé toutes ces questions.
C’est
ma fête, nous sommes au thé, pas au champagne ah ah ah. On a pas vu
de bière encore, on a vu des magasins où ils vendent du vin mais
dans la médina, on n’a pas vu personne prendre de l'alcool.... on
en a bu chez Josie et Yves a apporté une bonne bouteille pour ma
fête que nous n'avons pas bu encore.
On
regarde les gens passer. Yves voulait compter les femmes avec un
voile versus sans voile, il a démissionné très rapidement, l'écart
est énorme, les femmes portent le voile. On a vu peut-être 3-4 dont
on ne voyait que les yeux, c'est ben suffisant.
On n’a pas faim, on va manger nos noix et bientôt on repart pour souper chez Josie, notre dernière soirée à Rabat.
On n’a pas faim, on va manger nos noix et bientôt on repart pour souper chez Josie, notre dernière soirée à Rabat.
Bisous
Souper
chez Josie, mardi le 26 mars 2013
Mardi
après-midi, on prend le tram vers le quartier des universités. Il
n'a que 2 ans, très moderne, très confortable, une femme annonce
les arrêts, en français et en arabe.
On
descend au terminus, on est tôt, on se promène un peu c'est plein
de jeunes.
Josie
est à l'heure. On va porter la voiture chez elle et on marche dans
son quartier qui est récent, environ 25 ans. Il y a de beaux
édifices tout en verre avec des losanges de différentes grandeurs
parmi le verre. Il y a aussi une belle promenade qui devait
ressembler un peu à La Rambla de Barcelone mais Josie nous
expliquait que les budgets ont été coupés donc c'est bcoup
moins imposant. Tewfik a travaillé sur ce projet.
Ensuite,
de retour à la maison, on a fait le tour de son jardin. De la
citronnelle, un citronnier, un laurier rose, un oranger, pruniers,
palmier....est-ce croyable!!!
Elle
avait invité une de ses amies qui connait très bien Montréal et
qui vient souvent, son fils habite le Plateau. Très gentille.
Josie
nous a fait un repas de SON terroir, elle vient de Toulouse. Nous
avons mangé du foie gras à l'apéro, une entrée comme la tienne
maman, crevette, avocat, pamplemousse, un cassoulet et de délicieuses
fraises comme dessert. On a bien placoté. Josie s'est connectée sur
Skipe et j'ai pu parler et voir sa soeur Maryse et Gérard son mari
qui sont près de Toulouse. J'ai même fait la connaissance de leurs
2 petites-filles.
Notre dernier souper à Rabat avec ma copine Josie et son mari. |
Tewfik
est venu nous reconduire vers 11h30. Les rues étaient vides, j'ai
essayé de comprendre les feux de circulation, sans succès!!!
Il
nous a laissé à la porte de la médina. Quand j'avais vu l'heure,
j'avoue avoir eu un petit pincement au coeur, je n'avais pas apporté
ma lampe de poche et je me doutais bien qu'à cette heure-là il n'y
aurait pas grand monde. Mais j'ai fait confiance en ma copine, si ça
avait été risqué, ils nous auraient raccompagnés plus tôt.
Toutes
les boutiques sont fermées MAIS, c'est très éclairé et plein de
vie mais une vie bien différente. Plein plein de chats et aussi
plein d'hommes qui font le ménage des rues de la Médina. Je
comprends pourquoi c’est si propre.
Et
que nous aimons l'affiche de la dame enceinte, elle est grosse, pas
la femme.... la pancarte, donc, on la voit très bien. Même notre
petite impasse est éclairée.
On
essaie de ne pas faire de bruit, c'est très écho les Riads.
D'ailleurs, Tewfik nous a expliqué la différence entre un Riad et
un "dar" c'est un peu le même principe mais un Riad doit
avoir un petit jardin dans la cour intérieure, il peut même y avoir
un palmier. Nous, on n'en a pas donc, c'est un ou une dar.
Les
maisons sont toute en béton, ça garde l'humidité et ils n'ont pas
de système de chauffage, à part un petit calorifère dans les
chambres. La grande pièce commune, le coeur du dar est ouvert, il
n'y a pas de toit. C'est bien beau l'été mais quand il pleut, ça
mouille tout. Notre logeuse installe un genre de toile pour fermer,
pas très pratique et l'hiver, ça peut descendre jusqu'à 3 degrés
avec l'humidité, c'est froid. D'ailleurs, on a eu froid chez Josie.
Elle a un toit pleine grandeur mais ce ne sont que de petits
calorifères pour chauffer. Nous étions dans une grande pièce, elle
déplaçait le calo dépendant si nous étions au salon ou à la
salle à diner.
Eux
aussi les murs sont en béton, c'était humide....
En
route vers Marrakech, mercredi le 27 mars 2013
Internet
ne fonctionnait pas ce matin. Je suis dans le train en route vers
Marrakech, 4 heures de temps. Nous sommes en première classe, c'est
plus confortable mais surtout, ce sont des compartiments (6
personnes) avec des sièges réservés et à peine plus cher que les
autres billets.
Les
paysages sont très beaux et très changeants. Beaucoup de troupeaux
de moutons avec leur berger. Ça me fait penser à la Turquie.
L'avantage de voyager au printemps est que tout est vert et il y a
plein de belles fleurs de toutes sortes de couleur. Il y a aussi
beaucoup de cactus, ils les utilisent souvent pour faire comme des
clôtures afin de délimiter Leur territoire. Là, le paysage est très
vallonneux, je ne m'attendais pas à ça. Nous avons commencé à
voir des ânes aussi, ils transportent des gens mais aussi de la
marchandise. Il n'y en avait pas à Rabat. Rabat est moins
"courue" que Marrakech, la médina est surtout pour les
locaux. À Marrakech, le harcèlement va commencer, il faut s'y
préparer, tout le monde nous a avertis.
Il
pleut par bout, il fait soleil. À Marrakech, il devrait faire
beau et plus chaud qu'à Rabat. On ne se plaint pas, la température
ne nous a pas dérangés du tout.
Je
suis bien contente de pouvoir écrire sans être obligée de regarder
mon clavier, je ne manque rien du paysage parce que je peux faire les 2 en même temps, une vraie fille ah
ah ah.
Nous
sommes enfin arrivés, un petit taxi nous a emmenés le plus près
possible de la médina et après.... advienne que pourra. Loin d'être
évident de se retrouver dans ce dédale de ruellettes. Ça ne ressemble
pas du tout à Rabat et encore moins à Venise. On a demandé de
l'aide, un jeune nous a accompagnés, on courrait derrière
lui.... on aurait jamais pu trouvé l'impasse où se trouve notre riad sans lui oufff.
Ici, c'est plus un Riad, qu'un dar, plus grand, plus vieux qu'à Rabat, un palmier au centre, une super belle terrasse sur le toit. La jeune fille est charmante, elle nous prépare le thé de bienvenue. Ici, ce sont des Marocains, ils parlent assez bien le français, on se comprend. (Riad Quenza)
Ici, c'est plus un Riad, qu'un dar, plus grand, plus vieux qu'à Rabat, un palmier au centre, une super belle terrasse sur le toit. La jeune fille est charmante, elle nous prépare le thé de bienvenue. Ici, ce sont des Marocains, ils parlent assez bien le français, on se comprend. (Riad Quenza)
On
se repose un peu et on décide de sortir. Le proprio est là et nous
explique comment se rendre à la Place Jemaa El-Fna, le coeur de la
médina où on retrouve charmeur de serpents, conteurs, porteurs
d'eau, beaucoup de femmes qui font des tatouages au henné et j'en
passe.
On
trouve facilement et je peux vous dire qu'Yves et moi sommes
d'accord, c'est très différent de la Place Jacques-Cartier!!!
Sur
ce, on retourne au Riad et on vous racontera la suite demain. Bonne
nuit
xxx
Marrakech
jeudi le 28 mars
Allo
allo
Marrakech
est unique, incroyable, essoufflante aussi.
Nous avons très
bien dormi, c'est tranquille ici, nous pensons être les seuls
clients. Ce matin, on a pris un petit déj sur la
terrasse, différent de celui de Rabat. Un très bon jus d'orange,
bon café aussi et on avait de petites crêpes différentes des 2 de
Rabat et aussi de plus petites, un peu comme les très petits pains
pita mais plus épais, difficile à expliquer. Le tout accompagné de
miel et de 3 confitures maison. Il n'y a pas de yogourt, je m'en ennuie.
Ensuite,
on part à l'aventure. Ce qui est extra de notre Riad c'est qu'il est
assez loin de la Place Jemaâ el Fna mais c'est presque en ligne
droite et LA place est souvent indiquée alors si on se perd, on a
qu'à surveiller les pancartes bleues qui indiquent LA place. Un peu
comme à Venise, on avait qu'à retrouver la Place Saint Marc et on
avait le chemin de l'appart. Tu te souviens Maryse??
Donc,
on part à travers les souks woooow, ils sont regroupés par
spécialité: le cuir, la poterie, les babouches (sortes de
pantoufles), la place des épices, et j'en passe. Dans une des
petites ruelles, il y a un marché le long du mur, quelques pieds à
peine avec des légumes, des herbes, le tout étendu par terre. On
continue notre chemin, là c'est une petite place avec là encore, un
marché de légumes. La plupart on les connait. J'adore. Mais, je
n'ose pas trop prendre des photos.....
Il y a des rues plus larges. |
Partout il y a des échoppes de petites mais surtout, de très petites. Quelque fois, c'est tout simplement par terre, beaucoup de charrettes qu'ils déplacent. Ils vendent de tout. |
On
se retrouve devant le musée de Marrakech que nous visitons. Vraiment
très intéressant et surtout très beau, il est installé dans un
ancien palais, majestueux. C'est une fondation qui l'a restauré. Le
palais est recouvert de zelliges, ce sont des mosaïques, de toute
beauté. Il y a, évidemment, un grand patio central avec une belle
fontaine, entouré de salons, c'est un vrai labyrinthe, comme la
médina. Faut dire que toutes ces petites pièces sont certainement
plus faciles à chauffer. Il y a des expositions de vêtements, de
bijoux, d'objets, il y a même 2 gros samovars venant de
Russie, essentiel pour faire le thé. Ils expliquent aussi que le thé
vient des Anglais. Ça valait la visite.
Retour au Riad.
Nous
avions aussi un billet pour visiter la Medersa Ben Youssef.
Qu'est-ce qu'une Medersa?? C'est une ancienne école de théologie
coranique qui pouvait accueillir jusqu'à 900 élèves. Ils ne
spécifient pas si c'était garçons et filles. Qu'est-ce que vous en
pensez?? Je fais ma petite comique après avoir vu autant de femmes
voilées depuis que je suis à Marrakech. Ici, ce n'est pas seulement
le voile, on se cache les babines et on se met des gants ?%&%$.
Un
grand patio central avec un grand bassin pour les ablutions. Il
fallait bien les loger ces 900 élèves. On a pu visiter les
cellules (chambres monacales disons) et là aussi, je suis certaine
que ça dépendait des sous des parents car il y en avait qui étaient
plus grandes, avec de belles fenêtres toutes travaillées, donnant
sur le patio, d'autres avec de toutes petites fenêtres placées haut
donc aucune vue et plusieurs sans fenêtres, ce devait être
étouffant.... surtout l'été.
Incroyable
de voir tout le travail, il faut regarder partout, les plafonds
aussi, il y a du marbre, des zelliges, du cèdre du Liban, de toute
beauté. Malheureusement, j’ai eu un problème avec ma caméra et
j’ai perdu mes photos du musée et toutes celles de la medersa. Zut
de flûte.
Ensuite,
on repart, on se retrouve sur LA place, on a chaud on veut être bien
assis alors on s'installe sur une terrasse à touristes (il n'y a que
ça des touristes ici à M.) bien mal nous en prit, c'était insipide mais on s'est reposé. Le serveur
était un petit comique. Quand on a commandé du thé, il a dit que
c'était le whisky marocain!!!
La voici LA fameuse PLACE très grande, très grouillante avec les charmeurs de serpent, les gens avec les petits singes, les femmes qui font des tatouages au henné et j'en passe. |
Commerces et restos tout autour, nous sommes en pleine saison des oranges alors, chaque matin nous avions notre jus au goût incomparable à nos jus. |
La Place est beaucoup plus animé le soir. Mais le jour, il y a quand même les vendeurs de toute sorte, la marchandise est sur une charrette ou tout simplement par terre. |
On
revient au Riad faire une petite sieste.
On
retourne pour souper sur LA place. Nous nous promenons au travers des
bouis bouis, nous sommes un peu tôt, pas beaucoup de monde alors on
décide de s'installer sur une terrasse. On mange un excellent
couscous au poulet, raisin, oignon et une pastilla. La pastilla
est faite de pâte philo, poulet, safran et cannelle. Pour une
première, c'est réussi.
Après le souper, on se promène au travers des charmeurs de serpents et cie, oufff, un peu étourdissant.
Après le souper, on se promène au travers des charmeurs de serpents et cie, oufff, un peu étourdissant.
Nous étions trop tôt pour les boui boui mais on s'est promené après le repas en se promettant d'y revenir. Il y a aussi des fruits séchés, dattes, figues et tutti frutti |
xxx
Le
jardin Majorelle samedi le 30 mars
Allo
allo
Bien
tranquille le Riad, on dort jusqu'à 8h30. Nous avons enfin le wi fi.
Petit
déj au patio (au rez-de-chaussée), copier-coller avec celui d'hier
On
décide d'aller visiter le Jardin Majorelle mais avant, on veut
régler le transport et le riad pour notre prochaine destination: Ourzazate. Le wi-fi va et vient mais il va surtout ah ah
ah
Ourzazate
est plus au sud que Marrakech, nous voulons y passer quelques jours
et essayer de trouver un transport pour visiter autour. On trouve un
Riad qui semble être près du centre, car, pas de voiture, ça pas
l'air trop évident. Nous quittons lundi le 1er.
Le
Jardin Majorelle est à l'extérieur de la médina donc on va en
profiter pour aller acheter nos billets de bus, et oui, fini le
train, on va se faire brasser en bus.
On
prend encore une fois la direction de LA place, on la traverse
complètement alors, on est près de la grande mosquée du
Koutoubia, c'est un bon point de repère pour notre retour
qui va aussi se faire en taxi. La mosquée fut construite en 1158.
Elle veut dire la Mosquée des libraires en arabe car de nombreux
marchands de livres et de manuscrits ont installé leurs échoppes
aux alentours dès le 12-13e siècle.
On
prend un petit taxi, il faut négocier le prix. Le gars nous dit que
le Jardin est fermé jusqu'à 3 hres alors on se fait laisser à la
gare de bus. Il n'y a pas de première classe mais au moins, nous
avons nos sièges réservés.
On
marche en espérant trouver un endroit où prendre une bière. Ah ah
ah, faut croire qu'on a pas marché au bon endroit mais..... on
trouve un supermarché où il y a DU VIN donc, c'est avec grand
plaisir que nous achetons du vin du pays.
On
continue de marcher, on croise surtout des cafés mais..... que
voyons nous au loin.... une médina, on s'empresse d'y entrer. On se
sent comme chez nous. On s'installe dans un boui boui, on commande
des mergez et de la viande kefta (viande hachée épicée). Le tout
est servi avec des frites, de la salade et 2 petits pains en long.
Nous avions un petit creux, quoi de mieux que de rentrer dans une médina. |
Nous nous sommes arrêtés dans un boui boui, celui-là est luxueux, il a un frigo pour mettre sa viande. Remarquez les petits tajines individuels derrière moi. |
Une femme voilée vient s'assoir par terre tout près de nous. Disons qu'elle a l'air plutôt pauvre, Yves, discrètement, lui tend un de nos pains qu'elle accepte en souriant.
Le toit de bambou empêche le soleil ardent de pénétrer et offre une belle fraîcheur. C'est incroyable le contraste de température. Heureusement pour toute cette viande! |
Juste en face il y a un boucher avec la viande suspendue à des crochets. Un peu plus loin, encore des bouchers, viande, quartier suspendu. |
Un poulet peut-être, fraîcheur garantie!!! |
Une petite olive? |
Notre
repas fut délicieux et goûteux.
Bon,
on repart, direction le Jardin.
Nous
marchons un bon bout, cette fois-ci, ce ne sont pas seulement les
motos, il y a les voitures, les calèches, les petits et grands
taxis, une vraie cacophonie alors nous sommes très contents d'entrer
dans le jardin qui est un vrai havre de paix.
Ce jardin est un vrai havre de paix comparé à la chaleur et la cacophonie de Marrakech! |
Un peintre français, Jacques Majorelle achète le terrain en 1924, en 1947 il ouvre son jardin au public. Après sa mort en 1962, Yves St-Laurent et Pierre Bergé achètent le jardin et aujourd'hui, c'est leur fondation qui s'en occupe.
Majorelle a habité longtemps au Maroc afin de soigner sa tuberculose |
Majorelle
a collectionné des plantes qui viennent de tous les continents. On y
retrouve une multitude de cactus, des bougainvillées tout en fleurs
que nous avons la chance de voir dans presque tous nos voyages de
printemps, ce sont de belles fleurs rose fushia, il y a même une
bambouseraie. On va féliciter nos bambous de St-Michel d'avoir
survécu, beaucoup de cactus et plein plein d'autres.
L'atelier
de Majorelle, la passerelle du petit pont et plusieurs pots ont été
peinturé en bleu-mauve, qu'on appelle bleu majorelle. J'avais déjà
entendu ça mais j'ignorais totalement qui était Majorelle. Je ne
suis pas bleu mais celui-là est vraiment très beau et il tranche
beaucoup sur la végétation luxuriante.
Il a collectionné des plantes qui viennent de tous les continents. |
Il y a plein plein de différentes variétés de cactus. |
J'avais déjà entendu les mots ''bleu majorelle'' mais j'ignorais d'où le nom venait. Je ne l'oublierais plus jamais. |
Un petit pont passe au-dessus d'un plan d'eau. |
Il y a plusieurs plans d'eau avec des plantes aquatiques et, tout le long des petits sentiers, il y a de petits bancs où on peut s'assoir, admirer, relaxer, se pâââââmer. |
Le
parc est un vrai chef d'oeuvre qui vaut le détour.
De
petits bancs installés à l'ombre nous permettent une petite pause
qui s'est avérée amusante. Une famille de Marocains a offert de
nous photographier, on a fait la même chose pour eux. On les a
recroisés plus tard et là, évidemment, ils nous ont parlé du
Québec, ils avaient reconnu notre accent. On a un accent nous!!!!
Une petite fille les accompagnait, 10 ans, elle nous a pris plusieurs
fois en photos elle devait penser à CÉLINE. Ils passent leur
chemin, la petite et une jeune reviennent sur leur pas, nous
demandent notre adresse de courriel pour nous envoyer notre photo.
Bien gentil.
Une gentille famille a pris notre photo dans ce cadre si romantique! |
On
reprend un petit taxi qui nous ramène à la place Jemaa el Fna.
Retour au Riad, repos, il fait très chaud aujourd'hui, ce fut une
longue journée. Nous sommes estomaqués de constater la fraicheur
des souks, ils sont très étroits et recouverts de bambou donc, la
chaleur n'y pénètre pas, c'est très ingénieux.
On
repart vers les 7h30 pour aller souper et là, on va dans les bouis
bouis de LA place.
Voilà La place le soir, c'est un autre monde. Toute La place est remplie de kiosques de bouffe. |
Woooow,
incroyable. Yves dit que c'est le summum total marocain, le plus
exotique où nous avons soupé ce soir. Une cacophonie incroyable, de
longues tables, 12 personnes par table et c'est presque à perte de
vue. Au bout des tables, on voit la bouffe et les cuisiniers, des
salades, des poissons, des brochettes, plein plein de légumes, c'est
appétissant.
Il y a une fumée incroyable et partout, ça sent la grillade, une belle invitation pour une dégustation. |
Chaque jour, à la nuit tombée, ils installent de grandes tables sous des toiles, on voit bien la bouffe et les cuisiniers. |
J'ai remarqué qu'il y avait des tables de touristes et des tables de Marocains, on ne bouffe pas tout à fait la même chose. Trop exotique! |
C'est plein de monde, de touristes, ils prennent la commande, sans rien écrire et sans se tromper. C'était délicieux, on a soupé dans un vrai tourbillon, j'avais l'impression d'être dans une grosse cabane à sucre quand ça roule vite vite vite. Ça m'a fait penser aussi au Marché de Florence où nous avions mangé. C'était aussi tourbillon mais il y avait une grosse bouteille de rouge sur la table, vous souvenez-vous??
Ils nous sollicitent, sont insistants. Une fois installés, le menu sous le nez, vous placez votre commande, ils ne notent rien, ne se trompent pas. C'est la cacophonie mais pas le chaos! |
Qu'est-ce que je vais manger? Pas trop le temps de réfléchir. Aussitôt terminé, la table est débarrassée et un autre groupe prend la place oufff! |
Plus
loin, à d'autres tables, c'était surtout des Marocains, ça faisait
plus viande, au bout des tables ce n'était pas ce que je vous
ai décrit mais des têtes de moutons.... nous, on ne trouve pas ça
attirant. C'est peut-être pour ça qu'eux étaient là et les
touristes ailleurs.
Ils
sont super rapides, aussitôt que tu lèves tes foufounes, ils
débarrassent pour que ça se remplisse à nouveau et... on
recommence.
On
avait vu Fred l'animateur de l'émission le Globe Coocker installé un
kiosque, là, c'est nous qui y avons mangé. Il y a quelques kiosques
le jour mais le soir c'est plein plein plein. Incroyable de penser
qu’ils réinstallent le tout chaque jour.
Je
sentais la boucane quand je suis arrivée au Riad.
C’est
assez essoufflant marcher dans les souks, c'est à peu près la
largeur de nos grands trottoirs, il y a évidemment plein de monde,
les échoppes avec la marchandise accrochée qu'il faut éviter,
quelques ânes mais, malheureusement, les motos les ont remplacés et
elles vont vite, il y a les vélos aussi des charrettes qui sont,
soit poussées par un homme soit tirées. Alors, tu zigzagues tout le
temps. Le pire, ce sont les motos, il y a aussi les petites motos,
comme des vélos électriques. Alors, à la fin de la journée, nous
sommes fatigués mais..... RAVIS.
J'espère
que nous allons avoir enfin internet demain
Comme
c’est Pâques, il y a beaucoup d’Européens qui profitent de ce
congé pour venir à Marrakech..... les chanceux, pour eux la distance a moins d'importance que pour nous!
Nous
vous souhaitons un bon congé de Pâques. On pense à vous.
xxx
Le
souk des teinturiers – dimanche 31 mars
Quelle
belle journée
Nous
voici reparti en direction du souk des teinturiers. Il va faire très
chaud alors on est mieux d'y aller tôt. C'est un peu loin, à cause
de l'odeur, j'ai vu plein de photos et de reportages sur le sujet, ça
semble assez horrible, les tanneurs travaillent
pour la plupart dans des conditions déplorables, sans protection, et
pour un salaire de crève-faim.
Les
peaux sont trempées dans des bassins de chaux afin de pouvoir
enlever la laine complètement ou les poils. Ça peut être des peaux
de moutons, de vaches, de chevaux et aussi de dromadaires quand ce
sont les berbères, c'est-à-dire les gens de la montagne. Les
hommes ont les 2 pieds dedans, ensuite d'autres bassins de fiente de
pigeons afin d'attendrir les peaux, ensuite elles sont teintes. Bleu
indigo, safran pour le oranger, henné pour le rouge, menthe sauvage
pour le vert, cannelle pour le brun, le khol pour le noir (le khol
est utilisé comme maquillage pour les femmes mais il sert aussi à
protéger les yeux des maladies) et il m'en manque, ce sont
des teintures naturelles. Il est certain que les teintures
industrielles commencent à prendre le dessus. C'est un mal pour un
bien. Les gens vont perdre leur emploi mais je suis persuadée qu'ils
ne vivent pas vieux vieux.
Un
jeune nous a emmenés jusqu'aux tanneurs, on n’aurait jamais trouvé
le chemin sans lui. On a passé à travers des quartiers que nous ne
connaissions pas, plus pauvres mais les rues plus larges.
L'inconvénient de ces rues larges est qu'ils ne peuvent pas les
recouvrir de bambous. Aussitôt que nous entrons dans le souk, c'est
incroyable comme on sent tout de suite une petite fraicheur bien
appréciée. La température chute vraiment de plusieurs degrés.
Nous voici en route pour le quartier des tanneurs. À cause des odeurs, c'est situé loin du centre et ce n'est pas indiqué. Heureusement que nous avions un jeune pour nous guider dans ce labyrinthe. |
Le jeune nous a laissé à un guide qui nous a expliqué les différentes
étapes. On a vu les bassins de chaux donc de la première étape.
J'aurai bien voulu voir ceux des teintures, tout colorés.... Il y
avait très peu de gens qui travaillaient. Nous sommes en voyage
alors, la notion du temps..... nous étions samedi, ça travaille
très peu. Pas grave, ça nous a quand même donné une bonne idée.
Le quartier des tanneurs est plutôt tranquille, on n'avait pas réalisé que c'est samedi. Plusieurs peaux prêtes être tannées. |
Les peaux sont trempées dans des cuves différentes dépendant de l'étape. Dur dur comme travail pour un salaire de misère et on ne parle pas de la Santé Sécurité au Travail. |
Même s'il n'y a pas beaucoup d'action, nous étions bien contents de notre visite. |
Après
les bassins, le guide nous dit qu'il nous emmène au Marché berbère
voir ce que l'on fait avec les peaux après....... C'était un marché
de tapis ah ah ah il faut bien se faire avoir au moins une fois. Il y
avait des poufs (vides) accrochés au mur, c'était vraiment beau de
voir toutes les belles couleurs, ma photo est réussie.
Le choix des couleurs est grand. |
Ensuite,
ce sont les tapis, il nous offre le thé, sans sucre ou à la
marocaine (sucré), à la marocaine évidemment, ce thé-là est bon,
sucré, on en a bu un sans sucre, c'était insipide.
On repart en ballade. Devant toutes ces tables, il y a des kiosques qui vendent des escargots, on en a vu partout, à Rabat aussi. Ils ont une grande marmite et servent les escargots dans un petit bol, c'est très populaire. On a vu aussi des gens qui en vendaient des vivants. J'aime bien goûter mais là, j'avoue que je vais passer mon tour.
On nous avait dit que les paysages étaient de toute beauté, eh bien, le mot n'est pas trop fort. Nous étions pââââââmés. Nous étions dans les montagnes tout le temps. Nous avons grimpé quelques sommets, dont le fameux COL TICHKA (2300 mètres), c'est haut pas mal. Nous avons longés plusieurs falaises et précipices avec des virages en épingles à cheveu. Nous avons félicité le chauffeur qui nous a rendu à bon port comme un vrai pro.
Comment décrire ce que nous avons vu, des vallées, de petits villages avec leur mosquée, partout des moutons et des chèvres avec leur berger. Nous avons vu des cultures à pallier, de nombreuses rigoles creusées par l'homme afin d'amener l'eau irriguer les champs. J'ai essayé de prendre des photos où on voit bien la route en lacet, c'était à couper le souffle. Nous avons croisé de nombreuses tours de télécommunication. C’était féérique.
Il
étale devant nous de magnifiques tapis, il nous demande si nous
avons une grande maison. Mais non, une toute petite, alors il sort de
petits tapis, tous plus beaux les uns que les autres. Il nous raconte
qu'ils sont faits par les femmes berbères, nomades (aujourd'hui!!!)
donc ils sont faits pour les tentes où les gens fument où le
brasero chauffe, où l'on fait la bouffe. Ils sont tissés tellement
serrer que le feu ne peut pas prendre. Il a pris son briquet et c'est
vrai, ça ne brûle pas.
Ensuite
il nous a montré comment plier le tapis pour le transporter. Il en a
pris un petit, l'a plié et l’a mis autour de son cou comme une
écharpe.... mais on ne veut pas de tapis. Je l'entends murmurer que
le Canada n'a pas d'argent. Ce qui signifie que, d'autres Canadiens
se sont faits pincer mais, ils n’ont pas acheté ah ah ah.
On
a bien aimé notre visite, on a surtout aimé aller dans ces
quartiers-là. Au retour, on a vu des hommes construire une maison,
elles sont en béton. Ils avaient les deux pieds dedans,
heureusement, ils avaient de grosses bottes de caoutchouc. Ils
mettaient le béton dans un seau et quelqu'un le remontait à la main
jusqu'au 2e oh là là
Ce
que nous avons vu souvent le long des petites ruelles, ce sont des
fils de couleur, probablement de la soie, sur une bonne
distance, le long des murs et l'artisan en fait des écheveaux, j'ai
pris une photo et on voit très bien le fil jaune sur le mur. Papa,
l'autre jour tu nous racontais qu'avec ton frère, vous mettiez en
balle la laine de grand-papa pour qu'il tricote ses mitaines, et
bien, c'est le même principe sauf qu'ils utilisent un petit crochet
après un mur.
Autre
anecdote aussi, ce sont des gens, souvent des enfants, qui se
promènent avec un plateau et des pains dessus, le pain marocain est
rond, pas épais et la grandeur peut varier. Ils vont porter le pain
à la boulangerie du quartier. C'est génial, on l'avait vu dans un
reportage, vive la télé, ça nous permet, très souvent de
comprendre ce que nous voyons. Notre Riad est dans une impasse qui
rejoint une petite rue, j'ai remarqué qu'il y a un boulanger, demain
je vais essayer de prendre une photo, ce n'est pas toujours facile,
je suis très très discrète.
Pour
le retour, on avait qu'à suivre les indications de LA place.
Nous avons la chance de croiser une place où a lieu un marché public. |
Il y en a qui sont installés le long des murs, quelques fois les rues sont très étroites mais le marché y est quand même installé. On adore! |
Le quartier des tanneurs est loin de tout, c'était agréable de voir autre chose, comme un embouteillage d'ânes. |
Comme la Place St-Marc à Venise, la Place Jema el Fna était très bien indiquée alors c'était facile de revenir en terrain connu |
Petit
repos au Riad où on en profite pour se changer, il fait chaud. On va
manger tout près, il y a une belle petite place, la Place des
Épices. Charmante, on y vend des épices mais aussi de la vannerie,
des tuques pour leurs grands froids ah ah ah. Il y a plein
de petits cafés autour. C'est hyper touristique....... mais très
agréable et juste au coin de chez-nous. Un sandwich au kefta, un au
fromage et 2 thés. On s'installe et on regarde le spectacle. Il y a
des vendeurs de toutes sortes dans le centre de la Place et aussi
évidemment, tout autour. Une femme voilée juste devant nous, vend
des tuques. Nous sommes sous un parasol, on est très bien et on a
une petite pensée pour le Québec encore dans le froid et on pense
aussi au long congé de Pâques.....
Il y a des rues plus larges, celle-ci nous mène à une place, la Place des Épices tout près de notre riad. |
Partout on a vu ces petits chapeaux en laine fait à la main, pas en Chine! |
On
se promène au hasard des souks voir la vie trépidante.
On retourne prendre une petite pause au Riad. Tout est tout près, c'est
vraiment agréable.
On
repart pour souper dans un kiosque de LA place. On se promène un
peu, Yves dit que c'est électrisant. Le bruit, le monde, le
mouvement, c'est indescriptible.
On
finit par s'installer et ça recommence comme hier, le tourbillon. On
a une famille de Marocains assis à côté de nous. Ils sont de
Casablanca et sont venus passer une semaine de vacances. Zut de
flûte, j'ai tout de suite pensé à Pâques mais..... ce sont des
Marocains pas des Européens, musulmans, pas chrétiens. Quand je
l'ai réalisé, ils étaient partis sinon je leur aurai demandé quel
congé!! Ensuite, ce sont des Espagnols qui se sont assis. Nous
sommes collés sur l'Espagne, très facile de venir juste pour une
fin de semaine, les chanceux. Nous c’est à Québec qu’on va
passer nos fins de semaine.
On
a bien mangé, couscous et tajine......
On repart en ballade. Devant toutes ces tables, il y a des kiosques qui vendent des escargots, on en a vu partout, à Rabat aussi. Ils ont une grande marmite et servent les escargots dans un petit bol, c'est très populaire. On a vu aussi des gens qui en vendaient des vivants. J'aime bien goûter mais là, j'avoue que je vais passer mon tour.
Un
peu plus loin, c'était des desserts, du nougat, mais aussi des trucs
à la cannelle, je ne sais pas trop.
Aussi,
partout, des hommes promènent un "chariot" et vendent
toutes sortes de petits biscuits. Ils remplissent une boite pour 30
dirhams, environ 3$. Hier, des Espagnols qui étaient assis à côté
de nous, nous ont fait goûter, délicieux. Comme nous partons lundi
et que nous avons 4 heures de bus à faire, nous allons nous en
acheter une petite boite.
On
en a plein les yeux, le nez, les oreilles, les babines, Envoye à
maison
Joyeuses Pâques
Bon
matin de Pâques 31 mars 2013
Il y a bcoup d'Européens pour le congé, ça change. À Rabat, Josie nous avait montré une cathédrale, de
l'époque du protectorat français, qui est encore en fonction. Il y
en a certainement à Marrakech mais, pas dans la médina.
C'est
notre dernière journée à Marrakech, incroyable de penser que c’est
déjà fini.
Ce
matin, il fait un beau soleil, nous décidons de partir plus tôt
visiter les Tombeaux saadiens. Nous pensons aussi que c'est dimanche
de Pâques, il risque d'y avoir pas mal de monde. On ne s'est pas
trompé.
C'est
tout près mais nous prenons quand même un petit taxi. Pour avoir
accès aux tombeaux, il faut traverser un jardin qui appartient à la
Mosquée El-Mansour. Il n'y a pas longtemps qu'ils ont décidé de
percer une porte afin de rendre accessible les tombeaux aux
"non-croyants". Josie nous a expliqué que les mosquées au
Maroc ne peuvent pas être visitées par des non-musulmans depuis le
protectorat français. Ce sont les Français qui l'avaient
décrété pour éviter les affrontements et c'est resté comme ça.
En Turquie, on a visité plusieurs mosquées, dont la magnifique
Mosquée bleue et surtout on a visité le 2e lieu de
pèlerinage en importance pour les Musulmans et on n’a jamais eu de
problèmes. Bref.....
Donc, depuis 1917, on y a accès. C'est un jardin cimetière, de toute beauté. Il y a 3 "koubbia" (un mausolée!!!) c'est là où sont les tombeaux d'une dynastie pas paisible du tout, assassinat, empoisonnement et luttes fratricides. Là, le jardin est très calme, beaucoup d'arbres en fleurs, des orangers. C'est le seul endroit où on a dû faire la queue pour visiter. Il y a surtout un site qui est remarquable, la mosaïque au sol indique l'endroit où sont les tombeaux, il y a du marbre et bcoup de cèdre tout est travaillé, les plafonds sont incroyables. Plus loin, un autre mausolée où repose la digne mère du sultan et les femmes royales. (toutes au même sultan!!!!) Il faut prendre le temps de regarder tous les petits détails. Super beau.
Les 12 colonnes sont de marbre de Carrare |
Les mosaïques au sol indiquent l'emplacement des tombes |
Les mosaïques sont de toute beauté |
Ensuite,
nous marchons dans la médina et le hasard fait que, c'est jour de
marché. Est-ce qu'on vous a déjà dit qu'on aimait les marchés ah
ah ah. Le marché pour les locaux est toujours tellement différent.
Beaucoup de poissons, bien enlignés, je vois de gros rougeaux ou
plutôt rougets, des sardines (j'attends Essaouira pour m'en
régaler). On a vu des légumes qu'on ne connait pas. Un homme a sa
charrette attelé à un petit cheval, il vend des patates, un autre,
installé par terre, de très belles tomates. Miam miam, ça l'air
très appétissant.
On
continue plus loin, on se retrouve vraiment dans le coin des locaux,
les rues sont différentes, plus larges mais loin d'être plus
riches. On croise une école et on arrive à un cul-de-sac. Le
rempart de la médina est là, on entend les voitures au loin mais il
n'y a pas de portes, on doit revenir sur nos pas.
On
retrouve enfin la civilisation et on s'installe dans un boui boui à
l'ombre, je commence à fondre.
Bonne
salade avec des brochettes, plein d'olives et un bon thé pour
terminer.
On
repart, on marche, on marche et on finit par trouver le palais que
nous voulions visiter. C'est la dernière journée, il faut en
profiter. Le palais de la Bahia, qui veut dire la belle, la favorite.
Construit en 1880, c'est la résidence d'un riche vizir mais qui fut,
en fait, le véritable maître du Maroc pendant quelques temps.
Toutes les pièces sont plain-pied car notre ami le vizir faisait de l'embonpoint. Il a fait venir le marbre d'Italie contre de la canne à sucre. Le marbre est toujours là mais le sucre....
Nous avons visité un labyrinthe de petites pièces donnant sur de magnifiques patios ombragés. Il avait installé ses 4 épouses et 24 concubines dans un endroit majestueux. Le maréchal Lyautey, le premier représentant de la France au début du Protectorat, en fit sa demeure, il avait du goût, cet homme. On aime.
Voici l'ancien palais de Bahia, qui veut dire la belle, la favorite. Construit en 1880, c'est la résidence d'un riche vizir mais qui fut, en fait, le véritable maître du Maroc pendant quelques temps. |
Une fontaine au centre de la cour intérieure |
Le maréchal Lyautey, le premier représentant de la France au début du Protectorat, en fit sa demeure. Il avait du goût cet homme! |
Les pièces sont petites et souvent on y retrouve un très beau foyer garni de mosaïques. |
Admirez les magnifiques plafonds. |
On s'est amusé à se photographier dans un miroir |
Retour
à la maison, petit repos et on repart dans les souks trouver des
souvenirs. Nous trouvons, nous sommes ravis. Nous retournons porter
le tout au Riad, c'est fantastique être tout à côté et on en
profite pour prendre une petite laine.
On
repart vers la place Jemaa El Fna et nous sommes pris dans la foule,
on ne sait pas ce qui est arrivé mais tout était bloqué. Un monde
dense parmi les motos et les vélos ouffffff ce fut extrêmement
pénible mais on a réussi à s'en sortir. 5 minutes de plus et on
virait de bord...
Dernier
souper à Marrakech, une bonne pastilla et un tajine aux légumes,
comme vous pouvez le constater, il n'y a pas beaucoup de variétés.
Demain, nous changeons de ville, on verra bien.
Dernière
petite promenade sur LA place, on achète de petits biscuits pour le
trajet de demain (4 heures de bus) et on file au Riad boucler nos
valises et se la couler douce un peu. On a pas mal galopé
aujourd'hui et on a eu chaud.
Eh oui, nous voici encore à la fin d'une étape. Nous avons adoré Marrakech
Demain,
départ à 11h15 pour Ouarzazate, le gars du Riad doit nous attendre
au terminus de bus.Grâce à l'impasse, c'était très tranquille même si nous étions à quelques pas de l'action. Ici aussi, d'excellents petits déjeuners. |
J'espère
que vous avez passé une belle journée de Pâques
De
Marrakech à Ouarzazate 4 avril 2013
Bon
enfin, on peut vous écrire. C'est compliqué le wi-fi comme j'ai
déjà écrit. Je vais plus vous situer la journée que je raconte
car souvent je commence et je termine une autre journée.
Donc,
voici notre journée de lundi le 1er avril
Lundi,
nous avons dit au revoir à Marrakech pour se lancer dans une autre
étape, Ouarzazate, la Porte du Grand sud.
Nous
avons été enchantés quand nous avons vu les bus, modernes, neufs
donc sécuritaires. Les genoux un peu dans le front mais, on ne peut
pas tout avoir. Ça n'a rien à voir avec les bus que j'ai pris il y
a plus de 30 ans. Faut dire, qu'à l'époque je voulais voyager avec
les locaux, ça été assez infernal, bus bondés, musique à
tue-tête, des bancs à 3 mais en réalité pour 2. Enfin bref,
c'est chose du passé. Nous sommes partis avec 3/4 d'heure de
retard pour un trajet d'un peu plus de 4 heures. Mais c'était
très bien, très bon chauffeur, pas stressé, pas stressant.
On nous avait dit que les paysages étaient de toute beauté, eh bien, le mot n'est pas trop fort. Nous étions pââââââmés. Nous étions dans les montagnes tout le temps. Nous avons grimpé quelques sommets, dont le fameux COL TICHKA (2300 mètres), c'est haut pas mal. Nous avons longés plusieurs falaises et précipices avec des virages en épingles à cheveu. Nous avons félicité le chauffeur qui nous a rendu à bon port comme un vrai pro.
Nous quittons Marrakech pour le sud marocain, la pote du désert: Ouarzazate |
Comment décrire ce que nous avons vu, des vallées, de petits villages avec leur mosquée, partout des moutons et des chèvres avec leur berger. Nous avons vu des cultures à pallier, de nombreuses rigoles creusées par l'homme afin d'amener l'eau irriguer les champs. J'ai essayé de prendre des photos où on voit bien la route en lacet, c'était à couper le souffle. Nous avons croisé de nombreuses tours de télécommunication. C’était féérique.
Partout, il y avait des moutons et des chèvres avec leur berger. |
Nous avons vu des cultures à pallier, de nombreuses rigoles creusées par l'homme afin d'irriguer les champs. |
Plusieurs petits villages avec leur mosquée. |
Comme la route était plus haute que certains villages, on pouvait voir la cour intérieure des maisons traditionnelles. |
Aussi,
nous avons vu des gens à vélo avec tout leur bagage, ouffff dans
les côtes et avec tout ce trafic. Je me trouvais intrépide quand
j'ai fait du vélo en Gaspésie mais là, c'était fou.
Lorsque nous sommes arrivés à Ourzazate, le gars du Dar nous attendait encore malgré le retard. Nous étions bien contents car c'est toujours assez compliqué quand on arrive, surtout dans la vieille partie de la ville, piétonne. Nous sommes à Ouarzazate mais dans la kasbah de Taourit. Petite ville fortifiée dans la ville. Le temps c'est, une fois de plus, arrêté.
On
a vu aussi des VR, véhicules récréatifs à Rabat et on a vu encore
des campers aujourd'hui alors j'ai eu une petite pensée pour ma
belle-soeur Jacinthe qui doit être en train de bien nettoyer le sien
en prévision de l'été et des belles balades.
Lorsque nous sommes arrivés à Ourzazate, le gars du Dar nous attendait encore malgré le retard. Nous étions bien contents car c'est toujours assez compliqué quand on arrive, surtout dans la vieille partie de la ville, piétonne. Nous sommes à Ouarzazate mais dans la kasbah de Taourit. Petite ville fortifiée dans la ville. Le temps c'est, une fois de plus, arrêté.
La kasbah de Taourit, un vrai décor des milles et une nuits. À une certaine époque les grandes portes donnant accès à la kasbah devaient être certainement fermées à la tombée de la nuit. |
Les femmes viennent chercher l'eau à la fontaine encore en 2013!!! |
Ne pas avoir l'eau courante alourdi la tâche des femmes. |
Voici la petite échoppe où on achetait notre eau. Pas une goutte de prise au robinet... on ne se demandera pas pourquoi! |
Évidemment, c'est piéton c'est plein de petites rues très étroites et plutôt décrépites. |
On aime bien s'y perdre. |
Un
ami Français accompagnait le logeur, avec sa voiture. Évidemment,
on ne peut pas se rendre en voiture jusqu'au Riad alors on a marché
un peu. Le Français nous a dit que, dans une des rues que nous avons
prises, il y avait des prostituées..... on a vu des femmes à la
fenêtre mais..... permettez-moi d'en douter. Yves pense que c'est
vrai.
Bonne
nuit xxx
Notre journée de mardi a été magique.
Nous avons commencé avec le petit déjeuner sur la terrasse. Excellent jus d'orange, café, petites confitures, dattes, pêches et les énormes fraises que nous avons vues partout. Cette fois-ci, ce ne sont pas des crêpes mais 2 sortes de pain. Le petit pain rond marocain mais aussi le pain berbère, cuit au four à bois, de la grosseur d'une pizza extra large, mince comme un pita, différent, très bon.
Le
gars du Riad, Aziz, est un jeune Marocain marié avec une Française.
Ils en sont au tout début avec leur Riad. Ils ont acheté une
vieille maison qu'ils ont rénovée mais, elle n'a jamais le cachet
de celle de Rabat ou de Marrakech qui, malgré les rénovations ont
gardé le cachet des maisons traditionnelles marocaines. C'est pas
grave, nous sommes très bien et, nous avons UNE FENÊTRE qui donne
sur l’extérieur donc qui fait entrer la lumière du jour.
Habituellement,
les fenêtres donnent sur la cour intérieure qui est toujours assez
sombre. En plus, nous avons comme voisins un troupeau de moutons oui,
oui, Yves est très heureux et j'avoue que je préfère les moutons,
au coq.
En
arrivant, ils nous ont servis le thé de l'hospitalité, ensuite nous
sommes montés dans notre chambre prendre le vin de l'apéritif ah ah
ah. On l'a bu sur la terrasse, nous étions très bien, vin rouge de
Meknès très bon. Ensuite, la Française, Nathalie nous a conduits à
un resto, tout près où elle nous disait qu'il y avait une bonne
bouffe et..... du vin.
On
s'est régalé. Un rouge de la région Meknès, c'est la plus grande
région pour le vin et nous avons mangé du dromadaire et du
chevreau. C'était délicieux. Nous sommes revenus nous coucher
et nous avons très bien dormi.
Dans la médina de Rabat, j'avais toujours l'impression que j'étais pour croiser Tintin. À Marrakech, c'était Indiana Jones et ici, ça va être qui??? |
La
route des kasbahs 2 avril 2013
Notre journée de mardi a été magique.
Nous avons commencé avec le petit déjeuner sur la terrasse. Excellent jus d'orange, café, petites confitures, dattes, pêches et les énormes fraises que nous avons vues partout. Cette fois-ci, ce ne sont pas des crêpes mais 2 sortes de pain. Le petit pain rond marocain mais aussi le pain berbère, cuit au four à bois, de la grosseur d'une pizza extra large, mince comme un pita, différent, très bon.
Toujours copieux et délicieux les petits déjeuners marocains. Et, différent d'un riad à l'autre. On s'est régalé! |
Hier
nous avions rencontré un jeune couple autrichien, sympa, qui voulait
aller, aujourd'hui mardi visiter la kasbah Ait Ben Haddou en s'y
rendant avec un grand taxi. Ils nous avaient entendus discuter
avec notre logeur Aziz pour organiser une excursion, avec
chauffeur pour faire la route des kasbahs, qui incluait Ait Ben
Haddou. Il demande si c'est possible de faire l'excursion avec nous.
Pourquoi pas, ils sont sympas, calmes et ça divise les frais en
deux. Nous sommes tous très contents car arrivés à la
voiture, nous réalisons que nous n'avons pas seulement un chauffeur
mais aussi un guide. En plus, le 4X4 est très confortable
avec une bonne suspension. Désolée, Jean-François, j'ai oublié de
regarder quel modèle. Je crois que c'était un Toyota.
Plusieurs kasbahs peuvent être regroupées, entourées d'un rempart alors il n'y a qu'une porte d'entrée. Les familles se regroupaient pour se protéger des pillards du désert. Si j'ai bien compris, si plusieurs kasbahs sont regroupées, on peut appeler ça un ksar. Elles sont souvent situées sur un sommet, ça m'a fait penser à toutes les petites cités médiévales que nous avons visitées en Toscane. Toujours le même principe, se mettre sur un sommet pour voir l'ennemi arriver, se regrouper afin de se protéger. Elles servaient aussi à protéger les caravanes de dromadaires qui transportaient de l'or et du sel qui étaient très précieux à une certaine époque. Les caravanes arrivaient de Tombouctou, passaient par Ourzazate pour rejoindre Marrakech ou Essaouira le long de l'océan. C'est-y assez exotique comme noms!!! ON AIME.
Nous
devions faire notre excursion mercredi et prendre notre journée
relaxe mais, pourquoi ne pas profiter de l'occasion, le jeune couple
quittait mercredi.
Nous
voici parti pour la journée et nous commençons par visiter l'oasis
de Fint qui est à environ 15 km d'Ouarzazate. Pour s'y rendre, nous
devons emprunter une piste, de là, l'importance du 4X4 . Le
paysage est fabuleux.
Tout est très aride et nous arrivons à l'oasis qui tranche par sa verdure. MAGNIFIQUE. Nous nous arrêtons dans un café prendre le thé. Nous devons nous déchausser car le sol est recouvert de plusieurs tapis comme dans les tentes berbères, il y a des divans tout le long des murs où les hommes sont étendus et prennent le thé. C'est sympa.
Tout est très aride et nous arrivons à l'oasis qui tranche par sa verdure. MAGNIFIQUE. Nous nous arrêtons dans un café prendre le thé. Nous devons nous déchausser car le sol est recouvert de plusieurs tapis comme dans les tentes berbères, il y a des divans tout le long des murs où les hommes sont étendus et prennent le thé. C'est sympa.
Nous sommes dans une OASIS, est-ce possible???? |
Nous avions loué un 4 X 4 avec chauffeur et guide, beaucoup plus facile car nous avons dû emprunter des pistes au milieu de nulle part!!! |
Pince-moi, je rêve! |
J'adore les palmiers. |
Trouver un petit cours d'eau et un bouquet de verdure après avoir roulé sur une piste au travers d'un paysage aride, c'est MAGIQUE! |
L'oasis est composée de 4 villages où les gens vivent encore de façon traditionnelle. C'est vraiment perdu au milieu de nulle part!! |
C'est
incroyable aussi de voir tout leur système d'irrigation. Ils
creusent des rigoles afin d'amener l'eau aux champs.
Nous
repartons faire la route des kasbahs. La Kasbah est une demeure
fortifiée comportant des tours à chaque coin. Elle est construite
en pisé qui est un mélange de terre et de paille qui permet
l'"isolation" du froid et du chaud. C'est probablement
mieux que le béton qui garde l'humidité. Le problème avec le pisé
est, comme c'est de la terre et de la paille, il faut toujours
l'entretenir, réparer les murs. Dans une des kasbahs, on a vu les
briques qu'ils font encore à la main. Elles sont très épaisses.
Ils ont un gabarit en bois, selon la grosseur de la brique. Ils
remplissent le gabarit bien comme il faut et ensuite, ils font sécher
les briques au soleil en les retournant de temps en temps, pendant 2
semaines.... sommes-nous en 2013!!!!
Plusieurs kasbahs peuvent être regroupées, entourées d'un rempart alors il n'y a qu'une porte d'entrée. Les familles se regroupaient pour se protéger des pillards du désert. Si j'ai bien compris, si plusieurs kasbahs sont regroupées, on peut appeler ça un ksar. Elles sont souvent situées sur un sommet, ça m'a fait penser à toutes les petites cités médiévales que nous avons visitées en Toscane. Toujours le même principe, se mettre sur un sommet pour voir l'ennemi arriver, se regrouper afin de se protéger. Elles servaient aussi à protéger les caravanes de dromadaires qui transportaient de l'or et du sel qui étaient très précieux à une certaine époque. Les caravanes arrivaient de Tombouctou, passaient par Ourzazate pour rejoindre Marrakech ou Essaouira le long de l'océan. C'est-y assez exotique comme noms!!! ON AIME.
Une
seule porte d'entrée mais plusieurs portes à l'intérieur de la
kasbah et le guide nous a montré un système ingénieux de clé. On
pense que ce n'est qu'un morceau de bois qui s'emboite dans un autre
pour fermer une porte. Oui, c'est cela mais il faut aussi utiliser
une clé, c'est-à-dire un morceau de bois avec des dents en bois ou
en métal. Super brillant.
Les
kasbahs sont formées de plusieurs étages. Le rez-de-chaussée est
réservé aux animaux, le premier est pour les femmes qui y font la
cuisine et s'occupent des enfants, le dernier étage est réservé
aux hommes qui y font RIEN.
Comme
ce sont des familles, les hommes et les femmes devaient certainement
se rencontrer quelques fois dans l'intimité ah ah ah
Nous
sommes au sommet d'une colline ou d'une montagne vous pouvez très
bien imaginer le point de vue, c'est à couper le souffle. Nous avons
visité 3 kasbahs. La plus spectaculaire est celle d’Aït Ben
Haddou. La kasbah dans laquelle nous demeurons existe depuis le X11e
siècle. Plusieurs sont classées Patrimoine mondiale, ce n'est pas
étonnant.
La
région d’Ouarzazate est un site exceptionnel à cause de la
diversité des paysages, la diversité ethnique, la lumière
exceptionnelle, une main d’œuvre locale abondante.
Cette région a donc servi beaucoup pour le cinéma, depuis
longtemps, moins aujourd'hui, ils ont changé les règlements. Mais
notre logeuse Nathalie a été figurante 4 fois ces deux dernières
années alors ça fonctionne un peu.
Nous
avons visité un studio. C'était bien intéressant de voir les
décors et aussi, l'envers du décor. La jeune fille qui était notre
guide nous expliquait que le village avec la place où on vend les
esclaves, la fontaine, tout est fait en styromousse. Il y avait des
décors pour Lawrence d’Arabie, l’homme qui voulut être roi, Le
diamant du Nil, La momie, Astérix et Cléopâtre, Babel et
bien d'autres. Souvent, ce n'est qu'un petit bout de films qui est
tourné là et le reste peut être dans un autre pays. Certains
décors prenaient plusieurs mois à construite pour 10-15 minutes de
tournage. Ça faisait travailler du monde. Les décors pouvaient
servir à quelques films, ils changeaient les accessoires et ça
devenait différent.
Pour
terminer, Nathalie et Aziz, nos logeurs, nous attendaient ainsi que
les Autrichiens, avec un bon tajine. Il y avait comme entrée une
bonne petite pizza berbère, un tajine à la dinde, du fromage de
chèvre, du yogourt maison, des petits gâteaux marocains, ouffff,
nous sommes sortis en roulant de table. C'était bien agréable.
Le
lendemain, mercredi, on a pris ça un peu plus doucement. Ce sont des
vacances aussi.
Les
Autrichiens étaient bien contents de nous avoir accompagnés sinon,
ils auraient pris un grand taxi. Je vous explique comment ça
fonctionne le système de taxi. Les petits taxis sont pour la ville
seulement. Si vous voulez sortir de la ville, il faut prendre un
grand taxi. Ce sont de très vieilles Mercedes. Je pense d'ailleurs
que c'est une condition pour être taxi, être un vieux véhicule. Tu
t'installes dans le taxi et tu attends qu'il se remplisse. 4
personnes derrière, devant, il y a le chauffeur et 2 autres
personnes. Oui oui, vous avez bien lu. Des fois, ça peut prendre du
temps à se remplir, il faut que les gens aillent dans la même
direction ou tout près. Et pour le retour, ben là, c'est plus
compliqué.
Yves
l'appelle notre journée Jack Pot.
On
oublie Facebook au Maroc, je vous mettrai des photos au retour mais
je vais au moins vous en mettre deux sur le courriel. La première
est la kasbah où nous logeons, un vrai rêve. La 2e est Ait Ben
Haddou, papa va sur Google, il y a un beau site avec des photos.
Petit
mercredi tranquille et pourquoi pas jeudi 4 avril
Allo
allo
Il
ne faut pas oublier que c'est aussi des vacances alors on a décidé
de prendre ça relaxe mercredi et jeudi.
On
a commencé avec un petit déj sur la terrasse.
Ensuite,
nous sommes allés nous balader dans notre Kasbah qui est aussi
classée Patrimoine mondiale. C'est la kasbah de Taourit.
Là,
le temps c'est arrêté. Si on ne voyait pas les voitures à
l’extérieur, on pourrait être dans n'importe quel siècle, faut
oublier aussi les cellulaires. Enfin, vous voyez ce que je veux dire.
C'est
évidemment très vieux, en pisé pas trop bien entretenu, enfin, pas
partout. Il y a une fontaine dans le centre d'une grande place. Eh
bien, elle est très utilisée par qui croyez-vous, par les femmes
qui vont chercher l'eau. Donc plusieurs maisons n'ont pas l'eau
courante. On a vu aussi que plusieurs ont leur sol en terre battue.
Quelle misère pour les femmes. Les femmes ici portent toutes le
voile. Nathalie, notre logeuse, nous disait que les femmes lavent les
vêtements à la main. Quand on a visité l'oasis, elle nous a
demandé si on avait vu des femmes laver les vêtements à la
rivière. Triste situation. Pas besoin de vous dire que les gens ici
parlent peu français car ils ne vont pas à l'école. L'école
primaire est en arabe. Les enfants qui vont dans les écoles privées
apprennent l'arabe et le français mais ce ne sont pas les enfants
des médinas et des kasbahs, les riches vivent ailleurs..... dans la
partie de la ville qui est plus moderne.
Les
gens sont sympas, des hommes jouaient aux dames, Yves leur a parlé,
ils voulaient qu'il joue avec eux. Un autre a fait des blagues avec
nous. Les enfants, enfin les garçons jouaient au foot. Il y a
quelques commerces, j'ai pris une photo où on achète notre eau,
incroyable.
Ensuite,
nous avons quitté la kasbah pour se rendre au centre-ville
d’Ouarzazate. Il y avait un grand vent qui soulevait le sable. Un
thermomètre indiquait 30 degrés mais avec le vent, on était très
bien.
On
s'est installé à l'abri du vent pour diner. Retour à la maison et
repos.
Pour
souper, on voulait manger une pizza, on est allé voir dans la kasbah
mais il n'y en avait pas. On décide de repartir pour le centre-ville
mais, cette fois-ci, en petit taxi. Eux aussi sont très vieux, ce
sont souvent de vieilles Renault. Habituellement, ils ne sont pas
collectifs et ont un prix fixe. Un arrête mais il y a quelqu'un
devant!!!! on embarque, pour réaliser que, le quelqu'un, est notre
logeur Aziz, tu parles d'un hasard. Quand même, Ouarzazate n'est pas
un village. Toujours amusant ces coïncidences.
Le
taxi nous descend au centre-ville. Très différent de l'après-midi,
beaucoup de monde, ça grouille, plus intéressant.
Il
vente encore, il fait froid, on ne veut pas manger dehors donc on va
dans une pizzeria pour touristes. Yves parle à des gens, il semble y
avoir du vin mais il ne faut pas le dire trop fort..... On demande à
la jeune serveuse qui nous dit que oui, il y a du vin. Ensuite, un
monsieur plus âgé vient nous voir, nous parle pas fort pour dire
qu'il faut attendre un peu. C'est bien ce que je pensais, ils ont
envoyé quelqu'un acheter du vin. Un peu comme en Turquie quand on
demandait de la bière et qu'ils allaient en acheter au magasin du
coin. Je dis bien, un peu, car ici, c'est différent, le monsieur
ne parle pas fort et il ne peut pas nous dire le prix, ça va
dépendre du vin que l'autre va acheter. Il vient nous voir 2-3 fois
pour s'excuser parce que c'est long un peu. Bien gentil de sa part.
Je
vois entrer un homme avec une djellaba. Probablement qu'il a caché
la bouteille de vin dans les plis du manteau. Le monsieur
revient nous voir avec la bouteille qu'il cache derrière lui, c'est
vraiment drôle. On accepte le prix, il ouvre la bouteille et nous
demande de la mettre par terre pour que personne ne la voit. ouffffff
et notre pizza arrive, très bonne et le vin aussi.
En
Turquie, même sur les terrasses, la bouteille de bière était sur
la table. Autre pays, autre moeurs.
Retour
à la maison. On a placoté avec Nathalie et Aziz. Nous sommes les
seuls clients, ils nous invitent à partager notre dernier souper,
jeudi. Il y avait un beau bouquet de roses rouges. J'ai dit à
Nathalie qu'elle était bien chanceuse. Arrivés dans notre chambre,
il y avait une rose sur le lit. Bien gentil de leur part.
Aujourd'hui,
jeudi, on a fait pas mal un copier-coller avec la journée d'hier.
Mais on a moins marché, on s'est installé sur une terrasse pendant
un bon bout de temps à regarder les gens passer. En plus, on a
acheté encore des petites pâtisseries marocaines car demain nous
devons faire 6 heures de bus. La dernière fois que nous avons pris
le bus pour venir ici, nous avions comme grignotine des pâtisseries,
des figues, des noix et de l'eau, parfait.
Après
avoir visité les studios de cinéma, nous avons voulu jouer à la
vedette et nous quittons Ouarzazate pour Agadir. Est-ce croyable, une
grosse station balnéaire!!!
C'est
peut-être une grosse station mais nous ne sommes pas l'été alors
il n'y aura certainement pas foule. De plus, le bus d’Ouarzazate
ne va pas directement à Essaouira, nous devons changer de bus à
Marrakech.
Si
on va à Agadir, c'est direct, 6 heures de temps et on passe par une
autre route. Elle est moins sinueuse qu'à l'allée. Les
parents, si vous allez sur la carte, regardez, nous passons par
Taroudant.
La
compagnie CTM est très bien, nous en sommes très satisfaits.
Ce
soir, Nathalie et Aziz nous ont fait un bon souper. Yves leur avait
dit de faire de petits volumes alors un potage aux courgettes, une
pizza berbère, un vrai délice, fromage de chèvre, fraises et de
délicieux gâteaux marocains. Une chance qu'on avait dit pas trop de
volume. C'était délicieux, ils ont été bien gentils.
Je
vais essayer de vous envoyer une photo de la kasbah plus tard.
De
Ouarzazate à Agadir vendredi le 5 avril
Vendredi,
nous devions prendre le bus à midi et demi. Nous sommes partis plus
tôt car j'avais repéré un petit collier berbère..... je fais mes
colliers, j'ai énormément de bijoux mais..... je me suis laissée
tenter. Donc, on arrive à la boutique, il y avait plein de bracelets
et de colliers dans un coffre aux trésors. Ils étaient 2 vendeurs.
Un a plié plein de tapis pour que je puisse m'assoir et fouiller
dans son coffre. Ils nous ont offert le thé mais nous leur avons
expliqué que nous avions 6 heures de bus donc on ne voulait pas
prendre de liquide. Ils ont bien ri et n'ont pas insisté. J'ai
trouvé un beau petit collier qu’Yves a bien négocié.
Ensuite,
on va attendre notre bus. Bravo, nous partons à l'heure. Le bus est
moins confortable qu'à l'allée mais c'est OK. On fait à peu près
une heure et le chauffeur fait une pause de 30 min pour manger....
soyons patient. Nous, nous avions de petits gâteaux marocains. C'est
ce qu'on avait aussi à l'aller, des gâteaux que nous avions achetés
à la Place Jemaa el Fna, tu remplissais une petite boite pour 30
dirhams (3$) Là, on les avait acheté dans une pâtisserie, la boite
n'était pas pleine et on avait payé 5 dirhams (5$) mais la qualité
était vraiment supérieure.
Donc,
on repart, on saute une montagne et là, ce n'est plus un paysage
désertique, ça commence à être pas mal vert, bcoup d'arbres, des
plantations de jeunes arbres et desculptures. Et là, la pluie
commence à tomber, un vrai déluge, on voit les rivières qui
coulent avec un gros débit. J'ai un petit serrement au coeur. Eh
oui, il est arrivé ce que je craignais, une rivière a débordé et
nous sommes restés coincer à l'entrée d'une petite ville
pendant plus de 3 heures. Il a plu presque tout le temps, il a même
grêlé. C'est pas un pays de soleil ici?!?!?!??!
J'en
ai piaffé un coup. Mon chum me connait, il ne me parle pas trop et
m'offre l'ordi pour m'occuper l'esprit. Car, évidemment, nos livres
sont dans la valise. Les paysages sont beaux alors tu ne lis pas en
bus...... Ça m'a occupé une petite demi-heure.
Enfin,
ça commence à passer, mais là, c'est l'anarchie, qui va passer en
premier, les flics étaient là mais......
On
finit par passer mais il reste encore 4 heures à faire. Je pense au
Riad et j'espère qu'ils vont garder notre place. Le paysage est bien
beau mais il commence à faire noir.....
Enfin,
nous voici à Agadir, c'est une grande ville, on ne sait pas trop où
est le Riad mais on sait que c'est à peu près à 3 km de la gare.
Il y a plein de petits taxis à la sortie, on essaie de s'expliquer,
ils parlent très peu français. Ils finissent par comprendre et on
prend le premier taxi de la file mais le gars parle très peu
français.......
Le
Riad est près de l'intersection de 2 rues importantes et d'un
commissariat de police, j'essaie de voir le nom des rues mais aucun
n'est indiqué. Il fait noir, nous sommes fatigués.
On
finit par trouver le commissariat mais là!!!!! le chauffeur demande
à un passant et il nous dit qu'il n'a pas confiance en sa réponse,
on repart, on voit un laboratoire qui était aussi dans nos points de
repère. 4 jeunes sont dehors, le chauffeur arrête, enfin, nous sommes
juste à côté. On a applaudi, les gars riaient. Le chauffeur a été
vraiment super, il aurait pu nous laisser là mais il a attendu que
le Riad réponde. Didier n'était pas surpris, il dit que ça arrive
souvent.
Il
est tard alors pas de thé de bienvenue, il nous amène à notre
chambre. Là, nous sommes crampés, on a rarement vu une chambre
aussi laide, c'est QUÉTAINE AU CUBE, il y a du brillant sur les
murs, la lampe au plafond est une boule avec des pastilles de toutes
sortes de couleur..... Vaut mieux en rire. Au moins, le gars a l'air
sympa.
On
a une toilette, la douche a de l'eau chaude, un bon débit alors,
tout va bien, nous sommes arrivés.
On
a bien dormi, nous avons pris le petit déjeuner sur la terrasse au
beau soleil. Des oeufs durs, des croissants, miel, confitures et cie.
Bien content de manger des oeufs. J'ai oublié de vous parler du
fromage La vache qui rit. Vous savez les petits triangles enveloppés
individuellement. On en retrouve dans plusieurs pays et c'est ce
qu'on a eu à peu près partout au Maroc.
Nous
sommes une journée seulement à Agadir. Didier nous conseille de
visiter les souks, ça se fait à pied, il a parlé d'un petit resto
où on peut manger des sardines. Ensuite, prendre un petit taxi et
aller sur le bord de la mer. Le port est fermé la fin de semaine car
il n'y a pas de policiers.... pas grave, la marina nous convient, on
verra un port à Essaouira. Il fait beau et chaud. Je sais que ce
n'est pas le cas au Québec. On sympathise avec vous.
Agadir
Samedi le 6 avril
Voilà,
nous avons passé notre seule journée à Agadir.
Après
le petit déj, nous sommes partis, à pied, vers les souks. Ici,
c'est un quartier vraiment pas intéressant.
Très
bien les souks, surtout celui aux fruits et légumes, je vais essayer
de mettre une photo. On a vu des légumes qu'on ne connait pas, bcoup
de courgettes, des montagnes d'oignons, plein de petites bananes. On
a vu des pommes à plusieurs reprises et elles ne sont vraiment pas
belles. C'est chez nous le pays de la pomme. On s'est promené à
travers les autres souks, celui des vêtements, pour les gars, c'est
plus simple, ça ressemble à chez nous, les filles c'est surtout
traditionnel.
Ensuite
j'ai mangé un tajine au poisson, Yves aux légumes, très bon. C'est
assez étourdissant les souks, il y a beaucoup de monde, on zigzague
tout le temps. Alors on s'est dit qu'on irait prendre notre thé sur
le bord de l'océan, c'est l'Atlantique. Au nord, il y a Tanger qui
est sur le bord de la Méditerranée, pour vous situer un peu,
géographiquement.
Petit
taxi pour se rendre sur le bord de l'océan. Wooow, ça fait du bien
de voir de belles vagues. Ils ont construit une belle promenade
qui fait 9 km, très large, avec des palmiers, bien agréable.
Évidemment, il n'y a pas bcoup de monde dans l'eau, ce n'est pas
froid mais pas chaud non plus, autour de 16-17 degrés. Bcoup de
touristes mais surtout des Marocains et 90% des femmes portent
le voile. Lorsqu'elles se baignent, qu'est-ce qu'elles ont?????????
C'était
vraiment très agréable et on a vu des gens prendre de la BIÈRE
donc, pas de thé, la bière pression marocaine, la Flag, bien bonne,
notre première depuis que nous sommes au Maroc. On l'a bien
dégustée. De plus, on a vu qu'il y avait un resto indien, on s'est
dit que ce serait délicieux pour souper miam miam. C'est bon la
bouffe marocaine mais, après 2 semaines, on peut se permettre de
goûter autre chose.
On
reprend le petit taxi pour revenir au Riad, il faut réserver pour
demain car nous partons pour Essaouira. On en profite pour faire une
petite sieste.
On
reprend un petit taxi pour le bord de mer, petite balade et bon
souper indien avec.... une autre bière. On a pris notre temps, on a
bien regardé les gens se promener. Le serveur nous a offert le
digestif, un alcool marocain à l'anis. Bien gentil de sa part.
Retour
au riad.
Petite
journée tranquille, demain, 3 heures de bus.
On
compatie avec votre mauvais temps.
Agadir
vers Essaouira Dimanche, 7 avril
Quelle
aventure Agadir, ce n'était pas une bonne idée.
Ce
matin, Yves vérifie nos billets de bus pour réaliser que c'est
indiqué 8 heures et non midi et demi comme demandé. On a toujours
vérifié nos billets, mais là, nous sortions du bus, nous étions
fatigués, avec 3 hres de retard..... Bref, on quitte pour la gare
plus tôt afin d'essayer de régler ce problème. Il est 10h30.
Nous
sommes dimanche, dernière journée de la fin de semaine, les gens
quittent Agadir donc, le bus de midi et demi est plein &
?%?&*( On chiale un peu, la fille nous rembourse). Il y a 2
bonnes compagnies au Maroc, la CTM que nous prenons toujours et
Supratours qui est associé à la compagnie de train. CTM est complet
et Supratours a UN bus par jour, à 9 heures le matin. On ne se voit
pas du tout rester une journée de plus à Agadir et on n’a pas
trop envie des grands taxis, faire 300 km à 7 dans une Mercedes. On
nous indique une autre compagnie, locale celle-là, il y a un bus à
3 hres. Le gars fait des blagues en disant qu'il ne reste qu'une
place, je ne la trouve pas drôle du tout. Ça se règle, on se fera
brasser plus mais au moins on quitte Agadir. Le gars garde nos
valises
La
gare est située au milieu de nulle part et comme nous sommes un peu
déprimés, on prend un petit taxi pour se faire reconduire sur le
bord de l'océan. Pas si mal comme compromis. On marche sur le bord
de l'eau, on mange une pizza avec une bonne bière locale et on
repart pour la gare car le gars nous a dit 15 heures mais sur le
billet, écrit à la main, on voit 14!!!!! on ne veut pas prendre de
chance.
C'est
bien 15 hres, le bus est pas si mal, il est plein mais on réussit à
trouver 2 bancs ensemble, les avant derniers. On a les genoux au
front..... Le bus longe l'océan un bon bout de temps, ça fait du
bien de voir la mer, on a vu des surfeurs, des gens se baigner, des
femmes tout de noir vêtue, voilée, dans la mer!!!!! des campers,
quelques tentes et beaucoup de gens qui pêchent avec une longue
ligne.
Vous
ne me croirez pas mais c'est vrai. Vous avez vu la photo du camion
lorsque nous étions coincés par le débordement de rivière mais
les camions sont toujours super chargés et souvent en hauteur. Nous
avons croisé un camion qui avait sur son toit...... 3 chameaux
couchés..... ensuite, j'ai vu 2 autres camions avec cette fois-ci,
des boeufs debout.......sur le toit.
Le
bus laisse la mer pour grimper la montagne, monte, descend, tourne à
gauche, tourne à droite. Les Marocains ne sont pas de bons
voyageurs, l'assistant du chauffeur distribuait les sacs plastiques,
je n'ai pas besoin de vous expliquer pourquoi.
Le
paysage est magnifique mais on espère toujours revoir la mer. On
finit par apercevoir des éoliennes, c'est bon signe, et oui,
nous revoyons la mer et nous sommes ENFIN arrivés à Essaouira.
Les
gens du riad nous avait dit de prendre un taxi jusqu'à une porte de
la Médina et là, de prendre une petite charrette pour transporter
nos bagages et, en même temps, le gars va pouvoir nous conduire au
Riad. La Médina est grande, nous sommes bien contents d'avoir un
guide.
Notre
Riad est très beau, c'est le plus grand jusqu'à maintenant. On
ouvre une bouteille de vin, on se sert un petit verre bien mérité
et.... ça cogne à la porte.... On cache la bouteille et les verres
dans l'armoire comme des enfants pris à faire un mauvais coup. C'est
le gars du Riad, il nous manque de petites choses qu'il vient nous
porter. Ici, au Maroc, c'est un état policier, les règles sont
strictes, ménageons les susceptibilités, ce n'est rien de
cacher une bouteille.... Si les clients sont un couple de
Marocains ou un Marocain avec une Française, il exige le certificat
de mariage. Josie nous a dit que sa fille de 30 ans, qui vit à Paris
avec son chum, a des problèmes quand elle vient au Maroc....
Nous
sortons pour souper, c'est super vivant, on adore mais on ne va pas
trop loin. Yves mange une excellente dorade, moi des brochettes de
poulet. Et là, envoye à maison.
Ce
matin, il fait un beau soleil et on entend les mouettes, ce ne sont
pas des MacMouettes, l'océan n’est pas loin.
On
part explorer et on vous revient plus tard xxx
Essaouira
lundi 8 avril
Allo
tout le monde
Nous
avons passé une très belle journée, tranquille, enfin, un peu.
Bon
déjeuner sur la terrasse, un peu différent, oeuf dur, petite crêpe
marocaine, pain au chocolat, jus d'orange et bon café.
Ensuite,
promenade dans la médina au hasard, très vivant, très agréable,
nous avons fait un marché de locaux, tellement différents de ceux
pour les touristes. Quel soulagement, dans la médina, pas
d'harcèlement et on a même vu des prix fixes. Ailleurs, ce n'est
pas si pire mais.... à la longue....
Petites
ruellettes (ça vient de Pierre) sinueuses, une partie pour les
locaux, une partie pour les touristes. J'ai encore vu une fontaine
avec des femmes qui y prenaient de l'eau.....
Ensuite,
woooow, nous sommes allés au port. Fascinant, je n'ai jamais vu
autant de bateaux de pêche et des bateaux qui sont actifs (environ
200). Ils vendaient aussi du poisson. J'ai vu des anguilles et un
genre d'anguille léopard!!!! Enfin, un peu sa couleur. Bcoup de
sardines, des rougets, des crapets, homards, crevettes, cigales de
mer que je connaissais de nom mais que je n'avais jamais vus.
Il
y avait foule..... pas d'odeurs......
Ensuite,
juste à la sortie, il y a plein de bouis bouis, tu choisis ce que tu
veux et ils te le font griller. Nous avons essayé les cigales.....
pas bcoup de goût et une délicieuse carpe. C'est pêché du matin
miam miam.
Petit
cours d'histoire. Essaouira est souvent comparé à St-Malo que je ne
connais pas encore mais Pierre, tu pourras peut-être confirmé.
Enfin si tu te souviens suffisamment d'Essaouira. L'architecte a
participé également à la construction de St-Malo. Évidemment,
classée Patrimoine de l'UNESCO.
Cet
endroit est privilégié pour les marins, il est utilisé depuis 500
ans av. JC. Au Moyen-Âge, ce sont les Portugais qui occupaient
ce territoire et l'ont appelé Mogador. Ce sont eux qui l'ont
fortifié. Les remparts sont magnifiques. Beaucoup de Juifs ont vécu
ici. Ils servaient d'intermédiaire entre le Sultan et les puissances
étrangères qui étaient obligées d'installer une maison
consulaire. Ce n'est pas d'hier que ça existe, ou plutôt, ça fait
longtemps.
Pendant
des années, ce fut le seul port ouvert au commerce extérieur. Le
déclin commença avec la colonisation des Français qui
développèrent Casablanca, Tanger, Agadir,
aux
eaux plus profondes. Essaouira se tourna avec succès vers la pêche.
On peut le confirmer après ce que nous avons vu ce matin.
Après
notre aventure de bus, nous avons décidé d'aller acheter nos
billets pour vendredi parce que, justement, c'est un vendredi. Nous
marchons en dehors des remparts pour réaliser que le terminus de bus
est vraiment tout près. Quand on arrive, c'est toujours bien
différent mais en partant, on a besoin ni de guide, ni de charrette,
ni de taxi, c'est vraiment tout près.
La
jeune fille nous a bien organisés avec Supratours, on prend le bus
jusqu'à Marrakech et de là, on prend le TRAIN, on est bien content.
Nous avons également réservé notre chambre à Casablanca, tout
près de la gare que nous allons aussi utiliser pour nous rendre à
l'aéroport. Ça va être dans un hôtel..... c'est rare, un IBIS en
plus, un hôtel de chaine....
Retour
au Riad faire une petite sieste, balade dans la médina et souper de
tajines de poulet.... un aux oignons et raisins, l'autre au citron et
olives. Je vois une petite plume derrière l'oreille de Yves ah ah ah
Il
faut que je vous raconte l'histoire de la toilette du resto...... Je
demande où sont les toilettes, la femme soulève un cadre et pèse
sur un piton!!!!!! Ensuite elle ouvre une porte, allume une lumière,
traverse un couloir, sort sa grosse clé, débarre une porte, l'ouvre
et me fait signe. Une vraie toilette est installée sous un escalier,
je dois presque me pencher..... c'est
minuscule et il y a aussi un urinoir presque dans mon nez. Mais je
vous rassure tout de suite, c'était très très propre et ça
sentait même bon. Quand je suis sortie, elle est allée rebarrer la
porte...
Demain,
nous pensons aller à la mer..... pas avec notre maillot mais avec
notre grosse laine. Ici, c'est une place de grand vent, l'été il y
a bcoup de surfeur et compagnie. Je vais au moins lui toucher, la
sentir.
On
pense à vous, écrivez-nous, on aime ça
Papa,
va sur Google, notre Riad s'appelle l'Étoile d'Essaouira, c'est
vraiment beau, 10 chambres, notre plus gros Riad.
Petite
journée tranquille à Essaouira mardi le 9 avril
Ce
matin, on a décidé de prendre un petit repos. On a lu nos guides,
nos romans. Et vers 11 heures nous sommes partis à la recherche de
vin, il nous reste une seule bouteille. On a vu dans le Routard qu'il
y a un endroit où ils vendent du vin, sur une petite rue à
l'extérieur de la Médina. Pas de nom, rien..... on part à
l'aventure, si on trouve tant mieux sinon, ça nous aura fait une
ballade.
Nous
avons des points de repère, sans plus. Nous sortons de la médina,
nous évaluons à peu près quelle rue nous devons prendre, de quel
côté de la rue doit se trouver le magasin et nous partons. Là, ce
n'est pas un coin à touristes, on est avec le vrai monde, on aime
ça. Magasin de cellulaires, barbier, bouiboui, vêtements pour dames
(traditionnel) pour hommes, des jeans délavés, troués, ils sont à
la mode eux!!!!, des "pressing" aussi, des Nettoyeurs. Là,
j'ai vu des robes traditionnelles, donc les femmes les portent
vraiment!!!
Et
là, que voit-on, le petit magasin à vin, tout petit, vins marocains
mais français aussi, avec de l'alcool, j'ai vu une bouteille de
pastis. On achète un vin marocain, encore de la région de Meknès.
Le monsieur l'enveloppe dans un papier journal et met la bouteille
dans un sac de plastique brun, ça fait plus discret.
On
repart, on continue jusqu'au bout de la rue et là, on sort le Guide
et on regarde nos points de repère. Tout droit, c'est l'océan
(j'aime ça l'écrire) et la plage.
Ici
aussi, il y a une belle promenade qui longe la plage, différente
d'Agadir, très peu de restos alors qu'à Agadir, ce n'était que ça.
Quelques
personnes se baignent, on voit aussi des planches avec des
cerfs-volants, je ne sais pas comment ça s'appelle. Ils sont bons,
ils vont loin. En face, il y a de petites iles dont une se nomme
Mogador.
On
s'installe sur une petite terrasse et on mange une salade de
carottes, une bonne pizza végé et une demi bouteille de vin. On
aurait dû prendre de la bière. Les quelques bouteilles de vin que
nous avons achetées étaient bonnes mais là, ils ne doivent pas en
vendre souvent alors c'était plutôt un gros rouge. On a pris notre
temps, c'était bien agréable.
Nous
sommes sur la plage, face à l'océan, je vais quand même me mettre
les pieds dans l'eau même si je ne suis pas une baigneuse. L'eau
n'est pas chaude mais pas froide non plus, moins pire qu'à Ogunquit
où ça nous sciait le mollet. Je me dis aussi qu'en Gaspésie c'est
le golfe et ensuite c'est l'Atlantique, bien amusant de penser à ça.
Retour
tranquillement au riad pour une sieste.
On
achète souvent notre bouteille d'eau juste avant d'entrer au riad et
ils vendent aussi de bien belles pâtisseries "françaises".
On a fini par se laisser tenter et on est redescendu en acheter miam
miam, ça valait le coup. Pas trop sucrées, nos premières. On s'est
dit que ça nous permettrait de souper plus tard, vers les 8 hres car
nous sommes mardi, pas en saison, peu de touristes, hier on était
tout seul dans le resto, on aime moins.
Petite
promenade avant le souper, il fait noir donc les magasins sont
éclairés, les autres soirs aussi mais pourtant, on a trouvé ça
bien différent ce soir et vraiment très intéressant.
Grâce
à l'éclairage, on a vu le souk du poisson, c'était plein de monde
et tout autour il y avait de petites boutiques de plein de cossins.
De jour, on ne serait pas entrer dans cet espace
qui semblait peu intéressant et ressemblait plus à un cul-de-sac.
On était bien content de notre petite exploration.
On
avait vu dans un guide le nom d'un resto italien recommandé. Il
donnait le nom de la place où il est situé. C'est la seule façon
de le repérer car les noms de rues et de places ne sont
habituellement pas indiqués!!!!
C'était
très mal placé mais on l'a trouvé. Il y avait une personne
seulement et ça devait être la blonde du gars.... La bouffe était
bonne et il y avait du bon blues comme musique, ce fut bien agréable.
Nous
sommes revenus lentement en regardant partout. On a beau passer,
repasser, c’est un nouveau regard à chaque fois. On s'en met plein
la vue.
Bonne
nuit
Journée
d’exploration 10 avril
Journée
particulière, nous avons bien aimée.
Nous
avons eu un bon petit déj. encore un oeuf dur, le succulent jus
d'orange, on aime bien.
On
a demandé à 2 jeunes qui travaillent ici s'il y a un centre-ville.
Il y a quand même 70000 personnes à Essaouira. Et non, la ville,
c'est la médina, ce qu'il y a à l'extérieur ce sont de nouvelles
constructions, les hôtels face à la mer et les petites rues que
nous avons parcourues hier à la recherche du vin.
Donc,
on décide de rester ici dans la médina. Nous avons suivi les
remparts de l'intérieur. Il y a une kasbah, une belle voûte qui
donne accès aux anciens entrepôts de munitions. Il faut se mettre
dans l'atmosphère de l'époque, penser aux corsaires qui préparaient
leurs attaques et aussi, qui devaient se défendre. Il y a une
promenade crénelée, c'est-à-dire avec des trous où il y a plein
de canons tournés vers la mer. Oh là là, quel monde différent du
nôtre qui n'a pas 400 ans d'histoire.
C'était
magnifique de voir la mer et les vagues frappées les rochers. Il y
avait 2 petits bateaux de pêche et une grosse chaloupe.... je ne
sais pas trop ce qu'elle faisait là, elle faisait du sur-place.
Il
y avait 3 couleurs d'eau, brune sur le bord, ensuite, 2 bleus
différents, le blanc de l'écume et plein plein de mouettes.
Pince-moi, je rêve.
On
voyait aussi le port de pêche et les petites iles, l'île de Mogador
et d'autres. Elles ne sont pas habitées, ce sont des réserves
ornithologiques. C'est très différent une mer avec des iles et une
avec une simple étendue d'eau. Les iles donnent toujours un certain
charme. Maryse et Brigitte, étiez-vous allées à Kas en Turquie, je
ne me souviens plus. À Kas, il y avait plein de petites iles,
c'était un endroit magique.
Ensuite,
on poursuit notre explo. On continue à suivre les remparts qui nous
amènent dans le quartier du Mellah c'est-à-dire le quartier juif,
disons, l'ancien quartier juif. Hier, je vous disais que les Juifs
ont joué un rôle très important à Essaouira, mais, c'est dans le
passé. Aujourd'hui, il ne reste que très peu de familles, c'est le
quartier le plus pauvre que j'ai vu depuis que je suis au Maroc,
d'une telle tristesse.....
Il
y avait comme un campement où les gens contestaient parce que la
ville veut les "relocaliser" parce que tout est sur le
point de s'écrouler, c'est dangereux. Il semblerait bien que les
gens ne veulent pas partir. On a vu des murs écroulés, j'ai pris
une photo, la seule du Mellah, plutôt gênant de prendre des photos
de la misère. Je comprenais le Routard de dire d'y aller le jour
seulement.
On
finit par en sortir et on poursuit notre promenade. C'est intéressant
de voir les quartiers du "vrai" monde.
On
retourne dans le cœur de la médina et on s'installe à une petite
terrasse pour diner. La terrasse est située à un "carrefour"
alors il y a plein d'actions. On prend notre temps, c'est très
agréable.
On
continue notre ballade et on découvre des ruellettes que nous ne
connaissions pas encore. Il y avait une petite place..... il n’y
avait que des Marocains.... on pense que c'était une vente aux
enchères, un homme montrait un objet, le faisait circuler et un
autre parlait vite vite vite. C'était de vieux objets, un vieil
appareil photo, un vieux lecteur DVD!!!!!
On
continue et on revient au Riad pour notre sieste.
Il
faut bien ressortir pour souper...... on ne sait plus quoi
manger...... on croise un beau poulet BBQ et des frites qui nous font
un beau clin d'oeil. On fait emballer le tout et on vient manger dans
notre chambre avec...... un bon verre de rouge.
Demain,
c'est notre dernière journée à Essaouira.
Bye
bye Essaouira 11 avril
Eh
oui, toute bonne chose a une fin et notre voyage achève.
Nous
avons passé une belle dernière journée à Essaouira. Nous sommes
retournés dire au revoir au port, il était vers 11 heures, il
y avait très peu de bateaux à comparer à la première fois où
nous y étions allés vers 1 heure, faut croire que nous avons manqué
le retour des pêcheurs. Pas grave, c'était bien beau quand même et
la mer..... c'est telllement beau de voir les vagues cassées sur les
rochers et toutes ces mouettes qui volent au-dessus de ta tête.
Petit repas tranquille tout en admirant le va-et-vient.
Notre
dernier souper est un excellent repas thai.
C'est
le temps de faire notre valise.
Je
rapporte avec moi quelque chose qui n'était vraiment pas prévu, un
rhube.
Demain
nous prenons le bus à 11h30 et 3 heures plus tard nous serons à
Marrakech où nous allons prendre le train pour un autre 3 heures en
direction de Casablanca (allons-nous rencontrer Humphrey
Bogard?). Nous avons réservé dans un IBIS tout près de la gare.
Nous prenons l'avion vers 4 hres. Nous espérons y voir Josie qui
elle quitte le Maroc pour Toulouse. Nous devrions arriver à Montréal
vers 8h30 donc à la maison vers 10 heures.
Bisous
Bye
bye Maroc vendredi le 12
Allo
allo
Notre
dernière journée au Maroc s'est passée dans le bus et le train. Ça
bien été, toujours un peu long mais le bus était très
confortable, on a eu un arrêt 1/2 hre à Marrakech donc suffisamment
de temps pour trouver notre compartiment. Là encore, très
confortable.
Vraiment
de très beaux paysages, les montagnes au loin, très valonneux avec
différents tons de vert et à travers tout ça, plein de troupeaux
de moutons accompagnés de leur berger.
Il
y a plus de 30 ans, j'avais vu des gens labourer avec un dromadaire
eh bien, croyez-le ou non, j'ai encore vu ça. Est-ce croyable!! J'en
ai vu un autre labourer avec 2 ânes attelés. Des ânes, il y en a
partout, ils sont encore très utiles. On les voit moins dans les
médinas mais, ils sont encore présents.
Un
petit événement cocasse s'est produit dans le train, un
compartiment est pour 6 personnes, il y avait une Marocaine et un
monsieur qui allait et venait, parfait, on avait bcoup de places....
Ça discutait fort, on ne comprenait rien ensuite la dame nous a
demandé si on parlait français et anglais. Elle avait reconnu notre
accent (on a un accent nous!!!) donc elle avait déduit que nous
parlions anglais. Le monsieur nous a dit qu'il était policier pour
la compagnie de train.
Lorsque
nous sommes arrivés à Marrakech, c'était un peu l'anarchie pour
les valises, tout le monde se servait......Plusieurs de nos
compagnons descendaient à Marrakech pour prendre le train pour
Casablanca comme nous, pour prendre l'avion.... mais d'autres,
prenaient l'avion à Marrakech. Une Française a réalisé que ce
n'était pas sa valise qu'elle
avait,
elle ne pensait pas qu'elle se l'était fait voler, elle pensait plus
à une confusion alors elle a vérifié tout le train pour Casa
sans trouver. Elle est allée à la police raconter son histoire mais
le train était parti. Notre "policier" a fini par trouver
la dite valise. C'était des jeunes femmes qui prenaient l'avion pour
Oslo demain matin à 6 hres. Elle n'avait pas réalisé que ce
n'était pas sa valise!!!!!! et le policier ne parlait pas anglais.
De là, la dame, notre voisine de compartiment, a demandé à Yves de
faire l'interprète..... les filles ont dû descendre au prochain
arrêt, retourner à Marrakech, échanger les valises et reprendre le
train pour Casablanca pour pouvoir prendre leur avion demain matin 6
hres ouffffff
Je
suis incapable de comprendre ce qui s'est passé. Quand tu as une
valise, encore plus quand elle est comme toutes les autres NOIRES, tu
mets des rubans, des collants, n'importe quoi pour l'identifier. Ça
veut dire, que ces 2 femmes avaient des valises noires et aucune
n'était identifiée!!!!! sans commentaire.
Après
tout ce brouhaha, on a discuté avec la Marocaine, elle était bien
sympa, elle voulait aider les jeunes à s'en sortir. Elle dit que le
système d'éducation ne fonctionne pas. Le Maroc n'a pas su évoluer.
Ils vont chercher de l'aide à l'extérieur sans l’adapter à leur
propre réalité. Elle dit qu'un jour ça va sauter. Elle nous a dit
qu'elle n'était pas capable de discuter de cette situation avec les
gens que ça lui faisait plaisir d'en parler avec nous. Elle avait
travaillé avec une équipe de Montréal qui était très découragé
de constater, que, malgré tous leurs efforts, rien ne bougeait....
Tout
le monde a un cellulaire, l'accès à internet est facile, le
changement se fait trop vite, c'est trop difficile de s'adapter à
tous ces changements. Ils font des efforts mais... sans succès.
Elle
nous disait aussi qu'en région et disons dans les médinas, les gens
commencent par choisir un compagnon ou une compagne dans leur
famille.... cousine, petite-cousine.... après dans le village, s'ils
ne trouvent pas, ils peuvent aller ailleurs mais c'est très
difficilement accepté!!!!!!
Mais,
elle nous a dit aussi que les gens commencent à moins vouloir se
marier (on comprend, si tu ne peux pas choisir) et aussi qu’ils
commencent à être plus conscients des problèmes de consanguinité.
On a quand pensé à la royauté en Europe….. Aussi, lorsqu'ils se
marient, ils ne veulent plus vivre avec la famille, ils se prennent
un appart ou se construisent une maison sur un petit lopin, ça
change.... tant mieux.
Nous
sommes enfin arrivés à Casablanca, notre hôtel est juste à côté
de la gare, tant mieux. On a pris une petite marche mais il n'y a
rien autour alors nous sommes revenus souper à l'hôtel. Notre
chambre est minuscule et le tram passe juste sous notre fenêtre.....
Demain,
relaxe avant le grand départ pour MONTRÉAL
Retour
et bilan dimanche le 14 avril
Bonjour
à vous toutes et tous.
Nous
voici arrivé à l'heure du bilan, le voyage est terminé. Nous avons
bouclé la boucle en rencontrant Josie à l'aéroport de Casablanca.
Josie partait pour Toulouse. Habituellement, elle prend le train de
Rabat mais là, Tewfik l'a accompagnée afin de nous saluer une
dernière fois. C’est gentil.
Nous
allons surtout parler du Maroc des médinas, les vieilles parties des
villes, nous avons très peu vu les villes modernes donc nous pouvons
difficilement les commenter.
Ce
que nous retenons du Maroc est sa diversité. Les transports que nous
avons utilisés pour nous rendre d'un endroit à un
autre étaient confortables, toujours extrêmement distrayants
et offraient des paysages différents. De Rabat à Marrakech, en
train, nous avons commencé à voir les montagnes. De Marrakech à
Ouarzazate le route était tellement sinueuse, elle grimpait les
montagnes, le paysage était à couper le souffle. D’Ouarzazate à
Agadir, le paysage était beau aussi, très différent avec la pluie
et la grêle......
Agadir
à Essaouira, nous avons longé l'océan ce qui était assez
extraordinaire et là encore, les montagnes, ça monte, ça descend.
Essaouira
à Marrakech en bus, très confortable, paysage vert. Marrakech,
Casablanca en train là encore, toutes les différences de vert,
voilà un avantage de voyager au printemps.
Partout,
nous avons croisé les bergers avec leurs moutons.
Les
villes aussi étaient très différentes. Rabat la tranquille, ville
idéale pour s'adapter à un monde si différent du nôtre. Marrakech
la folle, l'étourdissante mais combien exceptionnelle, un
incontournable lors d'un séjour au Maroc.
Ouarzazate,
la porte du désert, qui semble perdue au milieu de nulle part
avec son paysage lunaire, désertique avec la route des kasbahs où
le temps s'est arrêté. Agadir, disons qu'il y avait l'océan.
Essaouira
procure une certaine tranquillité, offre un bord de mer, un port de
pêche et la médina entourée de murs fortifiés.
Casablanca,
ville de passage pour nous.
Le
plus beau souvenir que je vais avoir du Maroc, ce sont les odeurs.
Partout où nous passions, ça sentait les épices ou bien les herbes
ou bien une petite grillade, c'était vraiment très agréable. Parmi
les herbes et les épices, Yves s'est fait offrir du VIAGRA. Je leur
disais qu'il n'en avait pas besoin. ah ah ah. Ils vendaient des
herbes qui donnent le sourire, d'autres qui empêchent la perte de
cheveux, qui fait maigrir, engraisser et j'en passe..... Et aussi les
olives miam miam. À chaque fois que nous nous installions à un
resto, il y avait un plat d'olives qui était servi et qui était
bien difficile de ne pas vider. Elles sont délicieuses.
Les
Marocains sont très gentils, respectueux, accueillants. Il est
certain qu'ils sont un peu harceleurs, surtout à Marrakech mais ce
n'était pas si pire.
Ce
qui est bien amusant est de voir des hommes se promener main dans la
main eh non, ce ne sont pas des homosexuels, ça fait partie de leur
culture, Ils sont embrasseux et toucheux.
Aussi,
ils font attention à leurs handicapés, leurs personnes âgées,
leurs mendiants. On a vu une vieille femme s'installer à la terrasse
d'un resto, afin de terminer les assiettes des clients, le serveur
lui a dit de partir à quelques reprises pour finir par s'assoir avec
elle. Ils donnent souvent de l'argent aux mendiants, faut dire
qu'ici, il n'y a pas de mesure sociale.
Dans
les médinas, il y a toujours quelqu'un avec petit balai et la nuit,
la médina est lavée à grande eau, on l'a vu lorsque nous sommes
arrivés de notre souper chez Josie. C'est très différent en dehors
des médinas, nous l'avons constaté chaque fois que nous avons pris
le bus ou le train, partout il y a les fameux petits sacs de
plastique de toutes sortes de couleurs qui s'agrippent aux
branches...... sans compter les détritus qui longent les routes et
ne sont pas ramassés...
Connaissez-vous
les "Madame Pipi"? Il y en a dans beaucoup de pays, nous
les aimons. Elles nettoient les toilettes publiques. Ça peut être
dans un resto, un musée, une gare... Lorsque vous les voyez, vous
pouvez être assuré que les toilettes sont propres et on leur donne
quelques sous. Mais, ça ne veut pas dire qu'il y a du papier alors
il faut toujours avoir sa petite réserve sur soi.
Ceci
est une remarque, surtout pas une critique. Je veux parler de leurs
maisons, les maisons traditionnelles, maisons qui sont tournées vers
l'intérieur. Je parle des Riads ou dars. En bus ou en train,
lorsque nous traversions des villages et que nous étions plus hauts
qu'eux, on voyait bien le centre des maisons qui est ouvert.
La
maison a un patio central ouvert, souvent sans toit. Ça fait entrer
la lumière mais aussi la pluie, le vent, le sable, les oiseaux
et.... le froid. Les chambres et salons se situent autour du patio
sur 2-3 étages. Cette ouverture donne de la lumière mais ça fait
des chambres sombres où on ne voit jamais dehors. De l'extérieur,
ça l'air de rien, une porte sur un grand mur et quand tu ouvres la
porte, il y a toute une vie. Au riad de Marrakech on avait
l'impression d'être dans un conte des mille et une nuits, c'était
magique.
Il
y a la terrasse sur le toit où très souvent, nous avons déjeuné.
Ces terrasses sont très vertes, fleuries mais il y a de hauts murs
tout autour alors, là encore, on voit le ciel mais, c'est tout.
J'avoue que ça m'a manqué de ne pas voir dehors. Quand je pense à
notre condo qui est sur un coin tout vitré. Autres pays, autres
moeurs.
Il faut
bien des petits côtés négatifs à un voyage.
La
monotonie de la bouffe. Tajine, couscous sans épices eux qui en
vendent beaucoup...
Un
autre aspect moins agréable est le marchandage. Là aussi, autres
pays, autres moeurs, pour eux c'est un plaisir, un mode de vie. Mais,
à la longue, ça devient agaçant de devoir marchander TOUT. Yves
n'avait pas envie de jouer. Le vendeur disait un prix, Yves en disait
un autre et sortait du magasin, la plupart du temps, ça marchait.
L'écart était énorme, une fois, c'est passé de 400 dirhams
(disons 40$) à 100 dirhams (10$)......
Que
dire des femmes, ça m'attristait tellement quand je les voyais aller
chercher de l'eau à la fontaine, les petites filles aussi. Disons
que ce phénomène se retrouve dans de nombreux pays. Certaines
femmes parlent français mais peu dans les médinas. La majorité
porte un foulard ou bien un voile, les mains gantées et
plusieurs sont enroulées dans un grand tissu foncé, noir ou brun.
Des fois, on voit leurs yeux, des fois non. Comme j'ai dit, on a vu
le Maroc des médinas mais à Agadir aussi sur le bord de la mer,
elles sont voilées.
J'ai
déjà lu qu'il y avait beaucoup d'accidents avec ces femmes, c'est
facile de s'enfarger avec une grande jupe ou se faire renverser par
une voiture, une moto...
Lors
de notre séjour, il n'y a pas eu de grande chaleur, juste un peu,
juste assez pour réaliser qu'elles doivent mourir de chaleur sous
leurs vêtements. Lorsque nous longions la mer en bus, j'ai vu une
femme, tout de noir vêtue, se baigner. Josie habite le Maroc depuis
plus de 30 ans. Au début, les femmes et filles portaient un maillot
de bain. Aujourd'hui, de moins en moins. Les petits garçons se
baignent et les petites filles, habillées, restent sur le bord de
l'eau à les regarder....
Dur
dur, je ne pense pas que nous allons retourner dans un pays musulman
avant bien longtemps, trop difficile de voir les femmes, je ne
pensais pas que c'était si pire.... On ne pensait pas que ça nous
affecterait autant.
De
plus, c'est un peu agaçant en 2013 devoir se cacher pour prendre de
l'alcool. C'est drôle au début mais après..... Ils produisent du
vin et ils en boivent mais pas ouvertement......
Donc,
notre prochain voyage n'est pas dans un pays musulman mais en Europe,
Europe de l'est. On fait une croisière sur un fleuve mythique, le
Danube qui est depuis des siècles une impor-tante voie fluviale. Ce
fleuve traverse ou longe dix pays dont la Hongrie où nous prendrons
le bateau à Budapest pour visiter surtout la Serbie et ensuite,
revenir à Budapest afin de visiter, cette fois-ci, par nous-même la
Hongrie.
Donc,
nous vous donnons rendez-vous au mois d'aout pour une autre aventure
de Silvie et Yves.
J'espère
que vous avez apprécié nous suivre tout au long de ce magnifique
voyage.
Quel
bonheur de boire l'eau du robinet
Silvie
et Yves
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