QUÉBEC Îles-de-la-Madeleine du 21 au 28 septembre 2018

Les aventures de Silvie et Yves aux Îles-de-la-Madeleine

du 21 au 28 septembre 2018



Havre-aux-Maisons

Montréal, le 20 septembre 2018

Bonjour les amiEs

L'automne est à nos portes et nous avons décidé de partir pour les Îles-de-la-Madeleine admirer des paysages grandioses..      

Cette fois-ci, c'est un spécial, nous prenons le bateau de CTMA, le Vacancier, de Montréal….. demain en fin de journée. Nous longerons la côte gaspésienne et nous arriverons à Cap-aux-Meules dimanche où nous passerons 3 jours.      

Yves est allé souvent aux Îles mais toujours en voyage d'affaire, là ce sera bien différent. Moi, je garde un excellent souvenir de mes 2 séjours aux Îles et de mes retours sur le Vacancier.

Prendre un bateau au Québec, c'est exceptionnel, le Saint-Laurent est bien différent du Danube et du Rhin. On l'appelle ''la Mer".

Et que dire de la bouffe à bord, un vrai régal. Le régal continue à terre, nous avons pris le Forfait Saveur.

Un bus va nous trimbaler partout sur les Îles afin d'admirer les paysages spectaculaires. Le tout agrémenté de plusieurs visites afin de rencontrer les artisans et de goûter aux nombreux produits du terroir. Miam miam ! 

Ce n'est pas tout, le retour se fait par la Côte Nord avec escale à Havre Saint-Pierre où nous ferons une excursion à l'Archipel-de-Mingan. Je suis allée une fois à Havre Saint-Pierre, dans une autre vie, et la pluie m'avait empêché de me pâââmer sur les monolithes de l'Archipel-de-Mingan. Cette fois-ci, beau temps mauvais temps, j'embarque. 

Tant qu'à passer devant Tadoussac pourquoi ne pas faire une petite virée dans le fjord du Saguenay.    

    

Retour vendredi le 28 à Montréal. 

Ça vous dit d'embarquer avec nous. 

J'espère que les baleines, bélugas, phoques, oiseaux marins seront au rendez-vous. 

Maryse, je vais prendre une bière à ta santé au café les Pas Perdus. Quels beaux souvenirs! 

Silvie et Yves

Comme vous pouvez le constater, les Îles sont au milieu du golfe Saint-Laurent. L'île d'Anticosti est beaucoup plus grande.

Un bus va nous promener d'un bout à l'autre de l'archipel en 3 jours.

Le Vacancier, vendredi le 21

Allo allo

Le bateau part à 3h de Montréal alors nous avons suffisamment de temps pour nous rendre avec le bus 55 Saint-Urbain qui nous mène jusqu'à l'église Notre-Dame dans le Vieux, de là nous marchons une dizaine de minutes et nous sommes rendus.

Oh surprise il y a un marathon un vendredi midi!!!!! Le bus arrête à Ontario..... heureusement la pluie a cessé alors notre 10 min se transforme en 20-30 min. Pas grave, nous passons par des rues que je ne connais pas, c'est intéressant. Là, je me sens vraiment touriste dans ma propre ville avec ma valise à roulettes.

Nous sommes très bien accueillis par CTMA, ils prennent en charge nos valises et un bus nous amène jusqu'au bateau. Ça y est, c'est vrai nous partons pour les Îles.

En mettant les pieds dans le bus, on nous prévient que, sur le bateau nous sommes à l'heure des Îles, une heure plus tard dans les Maritimes, nous ajustons nos montres.

Nous quittons Montréal, toujours intéressant de voir notre ville de l'eau.

Bye bye le Vieux Port

Les tours d'aération du tunnel Lafontaine. Toujours fascinant de naviguer juste au dessus du tunnel.

Un des nombreux porte-conteneurs du port.

Le traversier de Saint-Ignace de Loyola qui va à Sorel. Il y a toujours des bateaux à l'ancre, ça coûte moins cher qu'être à quai.

On nous demande de ne pas aller dans nos cabines avant 5h car c'est compliqué apporter toutes les valises dans les petits corridors.

Nous sommes conviés au Salon pour la présentation de l'équipage.

Nous sommes 350 passagers, ça prend beaucoup de gens pour nous rendre la vie plus facile. Merci beaucoup.

Nous nous assoyons avec un couple de la Rive-Sud qui nous dit avoir gagné le voyage grâce à un concours du Journal de Montréal. Ils sont sympas.

Nous avions 2 choix de souper, 5h ou 8h. 5h c'est pas mal tôt, 8h c'est pas mal tard nous choisissons 5h donc nous ne pouvons pas aller à notre cabine avant le souper. Tant pis nous aurons la surprise plus tard.

Nous sommes jumelés avec un couple des Hautes Laurentides, sympa aussi. Le souper est un délice. Entrée de moules, potage aux panais, morue.

Après le souper, petit tour dehors et direction la cabine.

C'est petit, on le savait 2 lits à étages donc le lit du haut sert pour mettre les vêtements, nous avons une minuscule salle de douche. Les gens des Îles se sont trompés, ils ont mis la toilette dans la douche ha ha ha

Après avoir discuté avec plusieurs passagers, il semble que nous avons une des plus grandes cabines. On a fait descendre le lit étagé ce qui nous donne de la place pour mettre nos vêtements. Nous sommes très bien.

J'avais une surprise, un certificat de passager fidèle parce que c'est ma 3e fois. 2 coupons pour un café spécial et 2 coupons pour un drink.

Belle petite attention!

La journée à bord, samedi le 22.

C'est bruyant et ça vibre, Yves n'a pas bien dormi, moi ça bien été.

Vue de notre hublot samedi matin.

Bon dej à la cafétéria, un grand choix, du yogourt, des jus, des fruits, des céréales, des œufs, du bacon, du jambon, des saucisses, pain doré, crêpes et j'en passe.

La cafétéria est toute vitrée et toujours ouverte. Nous y prenons nos déjeuners et nos dîners, les soupers sont dans la salle à dîner.

On s'est promené pour découvrir le bateau, il y a une salle de gym, un cinéma, une boutique cadeau, un lounge où une femme joue du piano, le salon rouge où se trouve la télé et les présentations pour les passagers anglophones. Un grand salon bar pour les présentations et les spectacles en soirée.

Nous assistons à une présentation des Îles faite par un jeune Madelinot. La présentation est digne de bien des spectacles d'humour. Le jeune nous a parlé des attraits de chaque île. Il ne faut pas oublier que c'est un archipel. Il y a 6 îles reliées par des routes, l'Île d'Entrée est accessible par bateau seulement. Les îles sont reliées par des routes pas très larges, l'eau de chaque côté. Notre chauffeur de bus nous parlait de son père qui était chauffeur de taxi et amenait les gens d'une île à l'autre avant la construction des routes, il passait par les dunes, des fois ça ne passait pas.

Le jeune et le chauffeur nous ont parlé des 300 km de plages: Sandy Hook, Pointe-aux-Loups, Dunes du Sud etc etc. en nous disant que c'est '' une des plus belles plages des Îles'': La plus intéressante est celle de La Martinique qui est située à côté de Fatima. Le jeune nous racontait qu'avant qu'il aille à l'école, il écoutait Miss Météo et ne comprenait pas comment elle pouvait se tromper à ce point là. Elle disait qu'à Cap-aux-Meules il faisait 19 degrés et qu'à La Martinique il en faisait 30 !!! Lorsqu'il a commencé ses cours de géographie, il a tout compris ha ha ha

Il nous a aussi parlé des palabres qui sont plus qu'importantes aux Îles. Les palabres c'est une rumeur plus qu'amplifiée et les Madelinots sont des experts. Si à la Grave une personne s'enfarge et tombe, rendu à l'autre bout des Îles, à Grande-Entrée, la personne a dû être évacuée en hélico ha ha ha. Pendant les 3 jours, le chauffeur n'a pas arrêté de dire des palabres. On s'est bien amusé.

Ensuite nous passons du temps à nous promener sur les ponts à admirer les petits villages de la côte gaspésienne. Sur l'eau, il est très difficile de savoir où nous sommes alors on s'amuse à se géolocaliser grâce au cellulaire.

Nous rencontrons une des animatrices qui amène un petit groupe de 10 personnes visiter la timonerie, le poste de commandement du bateau.

Il y a un seul officier dans le poste de commandes, tout est informatisé maintenant. Il nous a raconté plein d'anecdotes. Et j'ai appris qu'un bateau de 350 passagers plus les membres d'équipage doit avoir 2 pilotes à bord pour la sécurité. J'ai toujours pensé qu'il n'y en avait qu'un seul. C'est déterminé selon la fonction du bateau.

En effet, le Saint-Laurent est reconnu comme un des fleuves les plus difficiles à naviguer au monde à cause des courants et des hauts fonds. Un pilote de la Corporation des Pilotes du Saint-Laurent central va mener le bateau de Montréal jusqu'à Trois-Rivières où un confrère de la même corporation prendra la relève jusqu'à Québec. Le pilote de la Corporation des Pilotes du Bas Saint-Laurent monte à bord de Québec aux Escoumins.

C'est fascinant de voir le changement de pilotes. Le petit bateau approche, se colle sur le gros bateau qui ne ralentit pas du tout et hop, les pilotes changent de bateau le temps de prendre une photo et le bateau-pilote se décolle et repart moteur au fond.

Le changement de pilotes.

L'officier a été très gentil et nous a raconté plein d'anecdotes

Mon capitaine préféré

Toujours captivant de voir le poste de pilotage et ses instruments de navigation.

Nous croisons de nombreuses éoliennes sur la côte, il y en a vraiment beaucoup.

Il y en a vraiment beaucoup.

Nous prenons un bon dîner dans la cafétéria, Vol au vent aux fruits de mer.

Nous sommes assis avec un couple d'Abitibi et un couple des Îles qui fait le trajet à l'envers, eux aussi ont gagné le voyage, un pêcheur de homard très coloré.

Il y avait une conférence sur l'histoire des Îles à 13h30 zut de flûte je l'ai raté je croyais que c'était à 15h30.

Des gens nous ont dit que c'était plus ou moins intéressant alors je n'ai peut-être pas manqué grand chose.

On s'est promené dehors mais on s'est installé aussi à l'intérieur pour admirer le paysage, les vagues sont pas mal grosses heureusement qu'il y a un stabilisateur, on ne sent rien.

On se la coule douce

2 paquebots et un cargo au loin!

On se met en ligne pour le souper qui voyons nous devant nous, le couple des Hautes Laurentides alors on soupe encore avec eux. Nous sommes encore installés sur le bord de la fenêtre, que c'est beau. Thon et macreux (épaule de bœuf) pour souper. Miam miam.

Après souper, nous allons réserver notre excursion pour l'Archipel de Mingan et on va se promener sur le pont voir le coucher de soleil, les petites lumières d'un village et..... la plein lune wooooow



Le Rocher Percé cache les petites lumières de Percé. La photo a été prise par Alain, un passager.



Pleine lune sur la mer woooow!

Première journée aux Îles, dimanche le 23.

Nous sommes arrivés vers 9h30.

Premier regard sur les Îles de notre hublot jaunâtre

Notre bateau à quai pour 3 jours.

Tout le monde a hâte de sortir, nous sommes divisés selon le forfait choisi. Nous, c'est le forfait Cochon, pardon le forfait Saveur.

Notre guide et chauffeur de bus est un Madelinot à la retraite qui accompagne des groupes l'été. Il est bien gentil, nous raconte plein d'histoires, il a même fait quelques détours pour nous montrer des trucs intéressants et fait des arrêts pour les photos.

Il y a 2 feux de circulation à Cap-aux-Meubles et bien, nous les avons attrapés les 2.

Nous passons par l'île de Havre-aux-Maisons.

Point de vue exceptionnel de Havre-aux-Maisons

Il a fait un petit détour pour nous montrer un phare bien mignon et un beau point de vue.

Je commence à me pââââmer

Notre première visite est à la fromagerie du Pied-De-Vent. Ils utilisent des vaches canadiennes, elles sont toute brunes et ont de grosses pattes solides, elles produisent moins de lait que la Holstein mais il est plus riche, je suppose que ça compense. Elles sont en liberté et, en plus du grain elles broutent les champs d'herbes salées par l'air du large.

Un Pied-de-Vent est un nuage qui laisse passer les rayons de soleil en contre-jour. C'est aussi le nom du premier fromage créée par la Fromagerie qui porte ce nom.

Il faut retourner le fromage tous les jours

Leurs vaches sont des Canadiennes, de belles vaches brunes bien robustes.

Il y a toujours un artiste dans un Madelinot!

Ils font 4 fromages, nous avons eu droit à une dégustation.

Ensuite, en suivant des paysages à couper le souffle, nous sommes allés dîner. Un fish & chips à la bière de la microbrasserie l'Abri de la Tempête et un croque-monsieur au canard miam miam.

Je n'ai pas trop l'habitude des groupes, nous étions 2 gros bus, il y avait une salle pour nous avec vue sur ..... le stationnement alors que l'autre salle avait vue sur la mer. Frustration.

On a eu quelques minutes pour aller marcher.

À côté du resto il y a un petit pont couvert.

En route vers la microbrasserie À l'Abri de la Tempête.

Ce sont deux femmes passionnées de bières qui ont choisi de faire le grand saut et de s’établir sur le territoire des Îles de la Madeleine afin de réaliser leur rêve de vivre aux Îles et d'ouvrir une microbrasserie!

Elles commencèrent en 2002 alors Maryse et moi les avons découvertes au tout début de leur aventure. Elles se sont installées dans une ancienne usine de transformation de crabe, surplombant la Dune de l’Ouest, c'est là que débute l’histoire brassicole des Îles.

Voici quelques-unes de leurs bières: Écume, Cale Sèche, Belle Saison, Palabres, Vieux Couvent, Pas Perdus, Terre Ferme, Corps Mort, Corne de brume, Corne de glace. Quels beaux noms imagés!

Nous avons dégusté une bière sur la terrasse devant ce beau paysage.

Nous quittons Havre-aux-Maisons, direction l'Étang-du-Nord

Le prochain arrêt est à l'Étang-du-Nord où nous trouvons un port de pêche avec encore des bateaux à l'eau.

À l'Étang-du-Nord, il y a encore des bateaux de pêche à l'eau.

Un charmant village de boutiques présente les oeuvres d'artisans.

Yves a donné un coup de main aux pêcheurs qui remontent leur bateau.

J'adore le Salon de thé Le Flâneur où on peut se promener dans le monde imaginaire et fantaisiste d'Arthure, une artiste qui expose ses personnages qui sont des ''spécimens'' madeliniens.

Visite au Salon de thé le Flâneur pour admirer des personnages bien colorés.

Des madelinots servent de modèles pour l'artiste qui les réalise en trois dimensions.

Quelle originalité!

Nous reprenons le bus jusqu'à la Dune du Nord où nous admirons le paysage sans trop nous attarder, le vent est fort et froid.

Je n'aurais pas voulu mettre mon gros orteil à l'eau.

Bien amusant d'avoir suspendu le squelette d'un cachalot qui s'est échoué sur les Iles.

Comme notre arrêt n'a pas été long, notre chauffeur décide de nous emmener à l'église de Fatima qui mérite le détour, elle est moderne et sort de l'ordinaire. Son extérieur a une forme de coquillage et son intérieur s'adresse aux travailleurs de la mer.

Une église en forme de coquillage

Même la lampe du sanctuaire qui normalement devrait être rouge, éclaire de couleur verte en plus d’avoir la forme d’un feu de position sur un navire. On dit qu’il a fallu une permission spéciale du Vatican pour afficher ainsi cette lampe qui symbolise la présence du Christ en cette église.

La lampe du sanctuaire est exceptionnellement verte et est un feu de position d'un navire.

Il y a un hublot à chaque confessionnal ha ha ha

Tout dans cette église représente le vent et la mer, encore une fois, quelle originalité!

Toute la journée nous avons sillonnée des routes panoramiques, nous nous en sommes mis plein la vue. Que de beauté!

Nous retournons au bateau faire une petite pause avant de repartir souper au Vieux Couvent où j'ai dégusté une casserole de fruits de mer miam miam

Avec la pleine lune en prime

Deuxième journée aux Iles, lundi le 24

Nous commençons notre journée par la visite de l'Économusée, Au Fumoir d'Antan, de la famille Arseneau, où on nous explique le boucanage du hareng.

La famille Arseneau avait gardé ses installations et a pu rouvrir en 1996

Au début du 20e siècle, les Îles de la Madeleine comptaient plusieurs fumoirs de hareng. La pêche au hareng débutait dès la fonte des glaces jusqu'à la fin de l’été, plus de mille Madelinots travaillaient pour cette industrie.

Dans les années 1970, l’archipel disposait d’une quarantaine de boucaneries, mais, il y eu surpêche et peu à peu, les fumoirs ont fermé leurs portes. Dans les grandes années, les prises pouvaient atteindre 15 millions de livres de hareng par printemps.

En 1996, le hareng réapparaît lentement autour de l’archipel, comme la famille de Ben à Ben avait gardé ses installations, il a décidé de relancer les activités et de reprendre la technique ancestrale de conservation du poisson par fumage.  

Ben à Ben est le petit-fils du fondateur du fumoir. Pourquoi Ben à Ben, parce qu'aux Îles, ils sont tous le quelqu'un de quelqu'un d'autre. Quand tout le monde partage un même nom de famille, on se reconnaît.

La 3e génération a pris la relève

Le poisson passe d’abord par l’étape du salage pendant 48 heures, puis il est enfilé sur des tiges de bois qui sont ensuite emmenées au fumoir. Des feux de bois durs, érable et brin de scie, feront leur travail sans discontinu sur une période de 60 à 90 jours. Par ce procédé, le poisson se déshydrate complètement, prenant sa couleur dorée et sa saveur fumée.

Des petits feux de boucane brûlent toute la journée

Nous avons eu une dégustation ce qui nous a incité à faire des achats délicieux, il faut bien les encourager.

On continue la balade

En route vers une des plus belles plages des Îles, les Dunes du Sud. Est-ce que je vous ai dit qu'il y a beaucoup de plages aux Îles et, chaque fois que quelqu'un des Îles nous parlent d'une plage, c'est toujours une des plus belles plages des Îles. Après en avoir vu plusieurs j'avoue, qu'elles sont toutes très belles, difficile de choisir.

Le rouge des Dunes du sud

Les falaises s'effritent partout, il faut faire très attention et ne pas marcher sur le bord.

Les paysages sont à couper le souffle, les villages sont charmants.

Les Îles de la Madeleine sont reliées par une route d'un bout à l'autre, de l'île d'Havre-Aubert à l'île de Grande Entrée. Il n'y que l'île d'Entrée que nous pouvons rejoindre par une navette.

À certains endroits, la route a, d'un côté la mer (le Golfe du Saint-Laurent) et de l'autre côté la lagune. C'est assez impressionnant de voir les grosses vagues. J'imagine l'hiver ou lors des grandes marées, ce doit être difficile de rejoindre une île ou l'autre.

Notre chauffeur nous racontait que son père était chauffeur de taxi. Avant la construction de la route, il pouvait rejoindre les autres îles en passant par les dunes, quand c'était possible. Il nous a raconté une anecdote où son père devait emmener une femme sur le point d'accoucher. Il fut bloqué sur la dune et c'est lui qui a accouché la dame. Il en était très fier, avec raison.






J'imagine l'hiver lorsque la mer est déchaînée, la route ne doit pas résister longtemps!

Nous arrivons à Grosse-Île et nous passons devant la mine de sel.

Au début des années 70, il y a la découverte d'un important gisement de sel, un des plus gros d'Amérique du Nord.

Au début des années 80, ils construisent alors un complexe minier à Grosse-Île, afin d’extraire du sel dans le dôme situé le plus près de la surface. Depuis, ce sel servant au déglaçage des routes est exporté par bateau vers le Québec, Terre-Neuve, le Nouveau-Brunswick et les États-Unis. C'est le Québec qui est le plus grand consommateur de ce produit d’épandage. Cette mine devient un pilier de l'économie de l'archipel. Un des propriétaires est le Sel Windsor.

La mine est un important utilisateur d'électricité. Elle a d'ailleurs sa propre ligne qui amène l'énergie de la centrale thermique au diésel. Il y a un projet d'énergie éolienne mais l'essai n'a pas été concluant.

La mine de sel embauche plus de 150 personnes.

La photo a été prise du bus. L'éolienne est comme la première construite à Cap-Chat et ce genre d'éolienne ne fonctionne pas.

Grosse-Île est une des îles surtout habitée par des anglais. Le chauffeur les appelle les Têtes carrés. D'ailleurs, les cages de homards sont carrées ha ha ha

Les habitants se sont construits une petite église anglicane bien mignonne avec des vitraux bien particuliers. On y voit Jésus qui appelle ses premiers disciples, mais en portant les vêtements traditionnels des pêcheurs. Quelle belle originalité, les gens se sentent beaucoup plus interpellés.

Ce n'est pas la première église construite par les anglicans, la première fut déplacée de ses fondation par une tempête. C'est du sérieux aux Îles quand on parle de tempête. oh là là

Jésus prêchant en bottes de caoutchouc comme les pêcheurs

Notre halte d'îner est à l'Île de Grande-Entrée, à la Salicorne où nous devions goûter au loup marin (phoque). Nous y avons bien goûté mais c'était une saucisse très épicée, ça aurait pu être n'importe quoi comme viande. J'avoue que j'ai été très déçue. Aussi, nous avons été bousculé par le temps, le service était très rapide et là encore, les tables pour notre groupe était au fond, très loin des fenêtres donnant sur la mer. Le dîner était délicieux, chaudrée de palourdes et saucisse de sanglier. À la fromagerie Au Pied de Vent, ils nous ont dit que leur petit lait était donné aux sangliers. Quelle belle idée!

Le voisin de la Salicorne est le Centre d'interprétation du phoque (loup marin). Nous avons fait la connaissance des quatre espèces de phoque présentes dans les eaux du Golfe et/ou de l'estuaire du Saint-Laurent. Il s'agit des phoques du Groenland, à capuchon, gris et commun, tous observables au large des Îles-de-la-Madeleine.

Nous en avons appris davantage sur leurs habitudes et leur adaptation dans un environnement si difficile. Le phoque est peu chassé, il n'a pas de prédateurs. Il bouffe la morue et le hareng.

Ça devait être bien difficile de partir à la chasse avec de si frêles embarcations. Ils étaient bien braves.

Les phoques du Groenland descendent du Nord pour venir donner naissance autour des Îles vers le début mars.

Le phoque à capuchon, comme celui du Groenland, descend du Nord en suivant les banquises. C'est le plus gros des 4 espèces.

Le phoque commun est un résident du Golfe Saint-Laurent, nous pouvons l'observer autour des îles durant l'été. C'est le plus petit des 4 espèces.

Chaque hiver, les banquises des Îles accueillent des centaines de milliers de petits blanchons. Il est bien mignon.

Nous faisons une petite halte au port de l'Île de Grande-Entrée où il y a encore quelques bateaux à l'eau.

Le port de l'île de Grande-Entrée

Pour notre dernier souper aux Îles, le rendez-vous est un incontournable: la Table des Roy. Le resto est situé dans une maison ancestrale revampée aux goûts du jour. La bouffe était excellente: entrée de homard et de hareng, carré de veau, flétan. Miam miam.

Ça y est, c'est notre 3e et dernière journée aux Iles. Le temps passe bien vite.

Un autre incontournable des Îles, l’église de La Vernière, qui est un véritable joyau architectural. Elle est blanche, tout de bois et est dit-on la deuxième plus grande église de ce type en Amérique.

L'église est toute fait en bois, une des rares en Amérique du Nord.

Notre guide nous a encore fait rire avec ses anecdotes. La construction de l'église est entourée de légendes. Il semblerait qu'elle fut construite à partir de bois issu d'un naufrage. Les propriétaires sont revenus demander le bois qui a été à nouveau chargé sur un navire pour faire naufrage une autre fois rien de moins. Le bois fut une nouvelle fois récupéré et l'église fut construite. L'histoire ne s'arrête pas là. Il y a eu une tempête, la foudre a mis le feu à l'église non non, pas la foudre mais le diable.

Pour éloigner le mauvais sort, le diable, le curé a dû bénir chaque planche et le bonheur est revenu. Ha ha ha

Le Site d'Autrefois est assez particulier. C'est un ancien capitaine de bateau de pêche, Claude à François qui a créé ce site. Il faisait la pêche au homard et en 1990 il a fait naufrage au large des Îles. Ça a bouleversé sa vie, il a vraiment cru mourir et à décider de créer un village, il a tout fait à la main, des petites maisons de couleur, des bateaux, des phares. Aujourd’hui il raconte et fait connaître à sa manière la vie des Îles et des Acadiens à sa façon très coloré. Il raconte des histoires et il les chante aussi.

Petit village tout fait à la main qui nous montre comment vivaient les gens des Îles

Quand on pense aux Îles, on pense toujours aux cordes à linge.

Ce que l'on voit à gauche était typique des Îles. Pour protéger le foin, ils construisait un toit qui pouvait descendre à mesure que le foin était utilisé afin de le protéger des intempéries. Brillant!

La chasse aux loups marins

La pêche

Je ne voudrais pas être sur ce bateau

Ni sur celui-ci oh là là

J'aime beaucoup le site de La Grave qui est un site historique avec beaucoup de cachets. La Grave s'étend le long d'une petite plage de galets.

C'était un coin de pêcheurs, des Amérindiens y venaient, des pêcheurs basques, bretons et normands faisaient sécher leurs prises sur la grave, grève formée de sable et de gravier.

La Grave était très animée durant les mois de pêche

C'est aussi à La Grave que se sont implantés les premiers habitants des Îles de la Madeleine.

En 1762 un entrepreneur établit un poste de pêche et de chasse aux morses. Il engage un groupe d'Acadiens et de Canadiens, ces derniers pour la plupart d'origine acadienne.

Ce sont les premiers occupants permanents des Îles. Les petites cabanes des pêcheurs ont toutes été transformées en restaurant, café, boutique, ça a beaucoup de charme.

Les maisons des pêcheurs ont toutes été transformées en boutiques, cafés, restos. Belle façon de continuer à faire vivre ce village.

Ces vieilles barges sont là pour la mémoire

C'est un des endroits les plus sympathiques des Îles, l'été il y a foule. Nous, évidemment, il y avait peu de monde mais c'était pas si mal, pour la première fois, il n'y avait pas de vent, on aurait presque pu dîner dehors.

On s'est promené, on a fait les boutiques et on a terminé avec une visite des Artisans du Sable. Incroyable ce qu'ils font de beau avec juste du sable. Ingénieux.

Les Madelinots réussissent à faire des oeuvres d'art avec des bouts de bois ramassés sur la grève.



Notre adieu des Îles se passe à La Gourmande de Nature. C'est la même chef - propriétaire de la Table des Roy Johanne Vigneau.


L'été, elle donne des ateliers de cuisine et Johanne nous en a fait un sur mesure. C'était bien amusant.

Après l'atelier, nous avons pu nous régaler

De retour au bateau, nous prenons notre souper sur le bateau car nous quittons les Îles avec un pincement au cœur. 3 jours c'est bien court. J'espère y revenir.

Nous saluons l'Île d'Entrée

Nous avons choisi cette croisière de fin septembre parce qu'au retour, le Vacancier passe par la Côte-Nord avec une escale à Havre Saint-Pierre avec une excursion aux Îles Mingan et une petite virée sur le Saguenay.

Nous avons du temps à Havre Saint-Pierre pour visiter la ville et faire notre excursion à Mingan mais….. il pleut, j'espère que notre tour de bateau ne sera pas annulé zut de flûte. Je suis venue jusqu'ici il y a mille ans et la pluie m'avait empêchée de faire Mingan…….

On va découvrir Havre Saint-Pierre malgré la petite pluie. C'est petit, les maisons sont plus qu'ordinaires après s'être pâââmé sur celles des Îles qui sont absolument incroyables.

Dur à battre ces maisons colorées des Îles

Nous sommes enchantés par notre visite au musée installé dans l'ancien magasin général de la Compagnie de la Baie d'Hudson. On nous raconte que les 6 familles de Cayens qui ont fondé Havre Saint-Pierre, sont des Acadiens qui ont quitté les Îles de la Madeleine au courant des années 1850. Contrairement aux Acadiens qui ont vécu le Grand Dérangement un siècle plus tôt, ces Cayens ont pu choisir leur destination.

L'ancien magasin de la compagnie de la Baie d"Hudson

Un bénévole était là pour répondre à nos questions et nous parler un peu plus de sa ville. Havre Saint-Pierre vit très bien, c'est le plein emploi grâce à l'usine Rio Tinto et l'usine de transformation des poissons qui sont les 2 plus gros employeurs. Comme partout, il manque de main d'oeuvre et ils ont dû recruter à l'extérieur du continent. Plusieurs familles d'Amérique du Sud s'y sont installées.

Encore une fois, c'est très représentatif de la région, ce Jésus avec les pêcheurs.

Le chemin de croix est tout en mosaïque, superbe!

Ouf, la pluie a cessé, nous pouvons partir pour visiter une des îles de l'Archipel-de-Mingan.

 

Nous naviguons une bonne demi-heure à se faire brasser et nous arrivons enfin dans un paysage brumeux où un guide de Parcs Canada nous attend pour nous raconter son île. Il a bien de la parlote notre guide.

C'est brumeux, le temps est sombre mais il ne pleut pas.

Que c'est beau!

Chaque monolithe a son nom.

Le monolithe est tout recouvert de mousse.

Je suis très très contente d'avoir vu ces merveilles.

Et maintenant, en route vers le fjord du Saguenay.

Nous avons eu la chance de voir des bélugas, des phoques et des baleines.

J'ai un faible pour le phare du Haut-Fond Prince, le phare est situé en plein milieu du Saint-Laurent à l'entrée du Saguenay.

Au loin le magnifique hôtel de Tadoussac

Salutation à la Vierge

Le bilan, Montréal samedi le 29 septembre

Les Îles, je viens de revenir et je soupire déjà.

Je souhaite à tout le monde d'y aller au moins une fois dans sa vie. Peut-être pas à la fin septembre, ce n'était pas chaud. Mais on a eu très peu de pluie alors c'était très bien.

Nous trouvions que notre cabine était petite mais en parlant avec les autres passagers….. nous avions la plus grande cabine. ha ha ha

C'est toujours tellement excitant quand nous arrivons aux Îles et que nous longeons l'île d'Entrée qui est la seule qui n'est pas reliée à l'archipel, elle est montagneuse et verdoyante.

Aux Îles, nous avions un chauffeur de bus qui était aussi notre guide. Un Madelinot tout à fait charmant, un petit comic dont nous avons beaucoup apprécié sa disponibilité et sa façon de se retourner sur un 10 cents pour nous proposer des activités quand les visites de plage devaient être raccourcies à cause des grands vents froids.

Les paysages sont grandioses, nous avons visité des artisans du terroir, des passionnés, plus intéressants les uns que les autres. 3 jours c'est peu mais c'est un beau survol. Pour une première visite, ça donne juste le goût d'y retourner plus longtemps. Je me considère privilégiée d'y être allée 3 fois.

La bouffe, miam miam, à bord comme aux Îles nous avons mangé fruits de mer, poissons et j'en passe, un délice.

La prime était le retour par la Côte-Nord avec la halte à l'Archipel-de-Mingan et la petite virée dans le Saguenay.

Un autre beau voyage de terminer.

Prochain rendez-vous en mai pour Les Aventures de Silvie et Yves à Madrid.

Au plaisir de lire vos commentaires

Silvie et Yves

xxx